Un vent de legereté.

13 11 2007

Selon le calendrier argentin, la fin de l’année scolaire approche. Elle est fixée à mi decembre en principe pour reprendre debut mars. Les vacances d’été quoi! Pour ma part, je termine les cours jeudi ( oui, oui, ce jeudi ci!) suivi d’une semaine de revision et j’attaque les finaux. Deux semaines de marathon non-stop jusqu’au 7 decembre! Donc, en ce moment et une fois n’est pas coutume, c’est relache dans les couloirs de Vatel Buenos Aires, et ce petit vent d’insouçiance fait du bien aux troupes!

capitaine hook, c'est moi!  Quelle vie de chien...

Juan David et Carlos ( du Salvador), Ana Cho (Sud-Coréenne), Remi (Chilien) et moi (capitaine fracasse rose!!).

Je cherche desesperement un proverbe pour illustrer (ou justifier) ces photos mais j’ai pas trouvé! (en tout cas, notez que  le 23 novembre il se passera un truc) 😉





Un insecticide presque parfait

9 11 2007

Vous aimez les romans photos truqués et bidons? Voici donc en image la reconstitution du crime reclamé par Castafifi, procureur general au tribunal de grande instance du pays de Candy. Tout les faits relatés ici se sont officiellement deroulés dans cet ordre chez moi, en centre ville de Buenos Aires Mercredi soir à 19h36.  Pour une meilleure comprehension des tenants et aboutissants de l’affaire en cours, il est fortement conseillé de lire le post precedent auparavant.

Apres le poids des mots, le choc des photos.

 la surprise   l'effroi 

 la revolte   l'orgueil

Ce ne fut pas un crime premedité votre honneur. La mort fut donnée suite a une compulsive phobie des insectes volants non identifiés. La parole est au procureur general.





Bons baisers d’Argentine.

1 11 2007

Demain, ma mission- si je l’accepte- sera de me rendre à Migraciones, avenida Atlantida à 9h30 précises avec une malette noire contenant les documents secret defense suivants:

  • 2 photos d’identité fond blanc, 3/4 profil gauche
  • 1 acte de naissance estampillé par la cour d’appel d’Orleans (+ une photocopie) transcrit en espagnol par un traducteur assermenté et traduction validée par le collège des traducteurs.
  • 1 extrait de casier judiciaire estampillé par la cour d’appel de Rennes (+ une photocopie) transcrit et validé par le  même collège.
  • La « constancia de inscripcion electronica » de mon école superieure (+ une photocopie) approuvée par le ministère de l’éducation Argentin (Santa fé 4560), et signée par le recteur universitaire.
  • Dernier relevé de note des études en cours (+ une photocopie) approuvé par le ministere de l’education Argentin.
  • Attestation d’absence d’antecedents penaux en Argentine (Registro nacional sur Tucuman, 1353 moyennant 50 pesos) + photocopie…
  • Passeport valide et visa à jour (visa touriste 3 mois) + photocopie.
  • DNI etranger + photocopie.

Mallette evidemment securisée, ouvrable uniquement par moi par code numerique.

Une fois sur place, je devrais me rendre dans l’arriere salle, hall B, et attendre l’appel de mon numero dans un brouhaha terrible. Je devrais parler à mademoiselle Matéaddict un moment, notre prochaine rencontre devant se faire quelques heures plus tard, même lieu, pour la remise du document « Residencia Temporaria » d’une periode d’un an. Refermer la malette, passer au secteur « caisse », faire la queue et remettre à madame Noproductive quelques 200 pesos, lui faire un sourire figé de complaisance et partir. Regarder la montre: 13h10…
Voila le programme… Legèrement idealisé car je suis pratiquement certain qu’ils vont me chercher des poux et qu’il manquera encore une signature par ci, un coup de tampon par là ou un tout autre nouveau document tombé du ciel…Je m’estime heureux car ce n’est jamais que la 3° fois que je tente l’affaire.

Pour vous mettre un bon mal de crâne, je vous conseille ce seul et unique site du ministère de l’interieur argentin faisant un semblant de recapitulatif des documents officiel pour chaque cas de figure…Keep cool 😉





Cristina Kirchner Day

28 10 2007

Ma nouvelle presidente nouvelle patronne.
Une campagne fadasse, tres loin des mises en scènes americaines d’Hilary, une coupe de cheveux limite devergondée et plus holé-holé qu’Eva Perron. Elle est ainsi la Reina Cristina. Seul point d’interet caucasse dans l’organisation de ces elections: La justice argentine a du convoquer des milliers d’employés publics pour garantir l’ouverture des quelque 6.000 bureaux de vote de Buenos Aires aujourd’hui, devant le peu d’empressement ou le simple refus de ceux convoqués il y a pourtant plusieurs jours. Les argentins ont ainsi voté pour leur presidente sans grand enthousiasme, tous les pronostics donnant Cristy gagnante des le premier tour depuis une semaine. Malgré le beau temps, dont seuls les étrangers comme moi ont pu profiter pleinement en allant lire un bouquin dans le parc de la place San Martin, le vote en Argentine sauf justificatif est obligatoire. D’ou des files d’attentes de 10 à 45 minutes devant les bureaux de vote. Oui, ce pays a un problème indeniable pour anticiper les files d’attentes. Bref, une journée de presidentielles banale avec ses petits tracas.
  De mon petit point de vue d’européen cartesien, obtus et structuré dans sa tête, je constate amèrement l’absence de débat, de grandes lignes politiques ou bêtement de semblant de programme… Les 14 candidats n’ont pas parlé de leurs propositions et les gens désorientés ne savaient au final ni pour qui ni pourquoi voter. Alors une fois dans l’isoloire, par obligation (car les bulletins de l’opposition ayant bizarrement disparus des tables de nombreux centre) ou par choix deliberé, les votes semblent etre allés a l’hunanimité en faveur de la populaire Miss Cristina, avec son atout number one « femme du monsieur Pingouin »(=cqfd: Nestor Kirchner, elu en 2003).  C’est un peu la honte…L’election ne sera même pas invalidée, on parle ici et là de « transparence » de « forte mobilisation des electeurs »…Pfff…Moi ce sont ses grooooosses levres pulpeuses qui me deplaisent. Botox ou pas botox?





Domicile/école en photo…

26 10 2007

…Ou l’histoire d’un trajet quotidien à Buenos Aires.

Souvent le matin lorsque je marche dans les rues pour aller à mes cours je trouve dommage d’avoir oublié mon appareil photo car il se passe toujours quelque chose devant moi et l’occasion de l’immortaliser me passe donc sous le nez. De plus, chaque jour le même trajet prend une tonalité différente. Ce matin, j’ai donc decidé de prendre l’appareil avec moi et vous montrer comment fut mon parcours quotidien de ce vendredi. En plus, il fait un soleil radieux. Vous êtes pret? Allez, on y va.

chemin ecole 019 chemin ecole 017   

Ma journée commence par un bonjour à mon pote Gustavo l’encargado dans le hall de mon immeuble , vous vous souvenez de lui? Sinon, rafraichissez vous la memoire en cliquant ici. Puis passage dans la rue. Il est 9h00 environ et il fait déjà super chaud.

chemin ecole 018                                                            Les cireurs sont déjà au taf!

La place San Martin grouille déjà de Businessmen overbooked, super pressés qui ont 8 bras et 3 portables à chaque oreille… Pffff…C’est mon premier carrefour à affronter apres avoir passé mon perron. Ca reveille, je vous le dit!
chemin ecole 016   chemin ecole 014 9h08.

C’est l’heure pour le promeneur d’aller chercher tous ses toutous chez les gens, et c’est aussi l’heure d’amener la petite crevette à l’ecole pour la maman.
chemin ecole 015   chemin ecole 011Vous preferez qui?

Les garçons de café ambulants…Un incontournable à Buenos aires. Mais je reste sur ma faim car d’ordinaire j’en croise plus que ça. Je suis limite deçu de cette petite pêche ce matin. Oulala…il est déjà 9h 14…Faut que je me depeche legerement si je ne veux pas être en retard. ( je dirais que c’est de votre faute 😉 ).

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Bon, j’ai eu de la chance cette fois ci. J’ai pu traverser les deux tronçons de l’avenue 9 de Julio en une seule et unique fois. (dur dur d’etre pieton). Il est 9h17.

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Je coupe toujours par ce petit parc. Les promeneurs y laissent souvent les chiens en liberté jouer entre eux et quelquefois je joue deux secondes avec eux ( oui, je suis l’ami des bêtes) . Ce monsieur qui debute sa bronzette matinale est souvent là, fidèle à la position et fidèle à ce banc. J’esperais qu’il serait là ce matin: gagné! Je suis presque arrivé à l’ecole, il est 9h23…me reste 7 minutes…Je peux encore y arriver.
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Si j’arrive à passer a travers ce mur humain. Quand je vous dit qu’on vit sur les trottoirs en Argentine. En fait, c’est l’entrée de la fac des sciences economiques et sociales. Et c’est la recrée on dirait…

chemin ecole 001 

Bon, ça y est. Je suis officiellement déclaré en retard…Et si je grimpais en douce dans ce camion de demenagement? Nan, je debloque moi. J’accélère un peu le pas, c’est pas plus compliqué. Il me reste juste deux blocks à parcourir, pas de panique.

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Oui, elle a entierement raison madame Petit-Tabouret: c’est tres grave d’arriver en retard à l’école Clément.
chemin ecole 012 Et voilà! enfin arrivé.

Terminus de ce petit circuit touristique. J’espère que vous avez apprecié ce petit trajet quotidien jusqu’à l’école. La compagnie des blogs illustrés vous souhaite une bonne et agreable journée. Nous vous prions de laisser un commentaire et veiller à n’avoir rien oublié sur votre siège. Merci et à bientôt.

Bon, allez, je vous laisse car je dois faire croire au boss que je suis arrivé à l’heure mais que je suis passé par les toilettes entre temps. 😉





Montevideo

22 10 2007

Dimanche, et pour la deuxieme fois en l’espace d’un an, j’ai quitté l’Argentine pour l’Uruguay dans le but d’offrir à mon passeport son joli coup de tampon trimestriel. Oui, car je suis en plein dossier de « residencia  temporaria » pour changer un peu du visa étudiant, devenu trop banal je trouve… Connaissant dejà Colonia, nous avons poussé cette fois ci jusqu’à Montevideo ( Buquebus d’une heure +Bus 2h30). Faites votre change en dollar ou pesos uruguayens à la station Buquebus juste avant d’embarquer puisque les bureaux de changes sont fermés en ville les week-ends, c’est legerement plus pratique. Bon, il est 8h du mat’: Montée limite endormi dans le bateau, petit dodo puis prise en charge par la dame à Colonia pour savoir quel bus est le nôtre, puis deuxieme petit somme d’une heure et arrivée frais comme un gardon au terminal  de bus « tres cruzes » de Montevideo. Si vous prevoyez une prochaine escapade à Montevideo, sachez que le quartier historique n’est pas si loin que ça, et accessible par 3 bus passant devant la gare routière: 180, 188 et 330 (demander le terminus: Cuidad Vieja) . Le metro? cherchez pas, il n’y en a pas et il manque cruellement à cette grande ville. Ah oui! un detail qui a son importance si vous etes comme moi un grand coutumier des bus de Buenos Aires:  la grande difference à Montevideo est que vous pouvez payer le ticket dans le bus (13 pesos urug. le voyage) et avec n’importe quel grosse coupure de billet: le poinconneur preposé au ticket vous rendra l’appoint, et avec le sourire s’il vous plait. C’est le paradis! Je rêve! Sinon, si vous avez des bonnes chaussures, vous pouvez vous y rendre par l’avenue 18 de Julio: une vingtaine de cuadras tout au plus. Tout est magnifique donc, meme un super soleil d’été! Vamos.

Montevideo est egalement la capitale du Mercosur, la « Bruxelles » de l’amerique latine pour vulgariser. Elle fut créee en 1726 par les colons espagnols afin de contrer la propagation des installations portugaises en amont de Colonia et compte aujourd’hui presque 2 millions d’habitants (la moitié de la population du pays) et autant de buveurs de maté avec un thermos sous le bras (dans la rue, dans les magasins, au volant!!)! Elle ressemble etrangement au microcentro de Buenos Aires par sa concentration des grandes maisons mères de banques internationales ( j’ai y vu le Credit Lyonnais!)…. Ca sent les privilèges fiscaux tout ça…. Le vieux quartier offre encore quelques jolies facades coloniales, mais les deux tiers de la ville ressemblent plus à un delire architectural assez Gaudiesque qu’au doux et harmonieux melange colonial portugais-espagnol rencontré à Colonia. Et pour finir, je vous deconseille fortement de buller dans les petites rues par le port car il nous est arrivé une perite peripeçie qui demontre que le coin n’est…pas tres safe. Vous voilà  prevenus.

Voici les photos, passez la souris sur l’image pour avoir une explication:

Ne me dites pas que vous ne saviez pas ou c'etait! Du change (il manque le billet de 20, sorry), passeport et billet allé retour Buquebus ( comptez 250 pesos le billet, soit 60 euros) et multipliez votre peso argentin par 6,5 pour avoir les pesos uruguayens A deux cuadras de la vieille ville, des belles demeures. Ici c'est l'escuela nacional de Arte. Calme et elegante. Des quartiers semblent à l'abandon et les maisons sont en ruines ou tres delabrée. Temoignage d'une periode faste passée... Un parc tout propre, avec de l'herbe bien verte et des fontaines en eaux! ça faisait longtemps que je n'avais pas vu une place aussi fleurie et entretenue. Un certain respect des infrastructures publiques. Chivito=viande de Bouc. C'es la specialité culinaire de Montevideo. On fait aussi du bon fromage de chevre dans le pays ( un peu comme notre Sainte Maure de Touraine bien qu'il soit inegalable La place principale de la ville avec une tour mastodonte assez delirante, un peu comme la tour Barrolo sur l'avenue de Mai à Buenos Aires. Je reste d'ailleurs intimement convaincu qu'il fut un des architectes de ce gros lego. Sinon, vous trouvez pas que j'ai pris des joues? Londres-Paris 1908 photographié en 2007 à Montevideo, Uruguay Le porche de l'ancienne ville de Montevideo. d'un coté, la rue pietonne de la vieille ville. De l'autre la place principale et l'avenue 18 de julio. Elle semble avoir eté reconstruite ou bien deplacée, non? En tout cas elle semble factice La statue à l'efigie del senor Artigas, le San Martin des Uruguayens. Sa figure est sur toutes les pièces de monnaies avec pour devise: Que sean tan valientes como ilustrados. Il a donné l'independance au pays avec une armée de 33 hommes. D'ailleurs, il existe une place qui se nomme place des 33

 Il faisait si beau en ce dimanche que nous avons fait une pause sur la costanera. Les deux gamins prennent la pose de ce qu'on apelle ici les milanesas (= faire le poisson pané)  Une autre pose assez ardue realisée en exlusivité rien que pour vous par une personne dont je prefère taire le nom





Qu’on ne touche pas à Mafalda!

1 10 2007

Il n’y plus de respect, on chie vraiment sur tout. Apres m’être certes bien fendu la poire en decouvrant ces couvertures de Tremechan parues dans le journal Libe du 26 sept, je me sent rempli de scrupules car ces icônes de la litterature de jeunesse ont accompagné je ne sais combien de mes mercredi apres midi chinonais (apres avoir monté une terrible cote avec mon petit velo bleu pour me rendre à la bibliothèque municipale). Club des 5, Oui-oui et potiron et autre Tintin ont bercé ma jeune enfance et aujourd’hui, ces couvertures me froissent un chouillat et me font penser que tremechan doit vraiment être quelqu’un de tres mechant.

Tremechan libe du 26/09  Tremechan    Tremechan               Tremechan

Et à ce propos, ça fait longtemps que je n’ai pas eu de question philosophique. Alors en voici une: Je me suis souvent demandé pourquoi je n’ai jamais accroché à Picsou magazine quand j’etais petit. Par contre, ma mère s’arrachait les cheveux à ne plus savoir que faire devant ma collection de 12480 pif poche…Bah oui, c’etait un hebdomadaire. 😉





La demesure argentine

27 09 2007

Les argentins exagèrent toujours tout, tout le temps. Genre melodrame à l’italienne. Et bien la nature aussi.
bonzai ricoleta 

C’est juste pour vous dire que cette fois, ça y est: il fait plus de 25° l’apres midi à Buenos Aires et que je suis enfin sorti en bermuda! Ca meritait bien une phototounette, non? 😉





Jeu des 50.000

20 09 2007

J’ai deux trucs à fêter: La fin de la pluie sur Buenos Aires et le passage incroyable de ce petit blog des 50 000 visiteurs dans quelques heures… Ce qui n’est pas rien. Pour l’occasion je range mon parapluie bien au chaud et je vous concocte un petit jeu simplissime comme j’en ai la coutume. Encore faut il que le jeu soit à la hauteur de l’evenement, c’est-à-dire sympatoche, rigolo et pas trop brasse-neurone. Voici donc ce que j’ai pondu hier. Je vous montre ci dessous une serie de 5 photos sans rapport special entres elles. Le jeu est un classique: trouver l’intrus. Ces photos ont toutes un lien avec Buenos Aires, je vous le concède. Et pourtant une photo n’a cependant rien à faire dans cette serie… Reflechissez…A vous de me dire quelle est la photo intruse et surtout expliquer pourquoi (histoire de se fendre la goule un peu)!  Et comme je suis bon, je vous lache déjà un premier indice pour demarrer:  Le soleil s’est enfin levé. Et pour ceux qui se poseraient la question, la dernière photo c’est chez moi dans microcentro. 😉

7645 1

1-le reglement de ce jeu est consultable sous scellé dans mon frigo. 2-jeu gratuit sans obligation de gagner. 3-En cas d’egalité, un jury competent (moi et mon chat) determinera le vainqueur selon des critères totalement arbitraires. 4-Tous les postulants sont priés de laisser une adresse mail viable pour la communication future du lot. 5-Le choix du gagnant sera communiqué via ce blog de manière plus qu’aléatoire et en tout despotisme 6-Tout litige ne sera evidement pas pris en compte 7- Merci à tous et bon jeu .   





En toute ovalité.

4 09 2007

C'est Vendredi!!!

Le match de rugby sera retransmis en direct sur TV5 Amerique Latine ce vendredi apres midi ( et j’ai la chance d’avoir un ami argentin abonné au casi inconnu operateur « Télécentro », le seul diffusant toujours la chaine francophone…) donc c’est decidé: Vendredi j’aurai une migraine bien carabinée qui m’empechera d’assister au cours de legislation argentine.

Je sais ce que vous allez dire. Non, je n’ai pas honte. 😉





A coeur ouvert.

27 08 2007

C’etait previsible, c’est arrivé. Je manque de recul, d’objectivité et d’impartialité. Je ne sais pas si vous l’avez remarqué ( sinon faites semblant ça me fera plaisir) mais la mission première de mes billets reside principalement à degager une grossière et vulgaire image candide et ingenue d’une Argentine assez differente à ce que l’on nous montre dans les guides lambda. Au depart, j’avais vraiment matière à composer, des tonnes de details, d’anecdotes bizarroidales, d’histoires dejantées, de photos halucinantes sur mon petit quotidien Porteno. Et les posts etaient réellement amusants, frais et originaux (<< mode je me la pète!). Seulement voilà: Apres presque deux ans au pays du Gaucho, apres avoir observé, sondé, testé le pays dans ses retranchements, apres avoir noué des amitiés sincères argentines et portenas, apres avoir compris que l’argentine occupe une place privilegiée dans mon coeur, il m’est difficile de garder mon regard amusé et étranger intact: Bref, une barrière est tombée, Clément s’est argentinisé et le voilà parti à dire des « boludo », à penser en peso, a plebisciter le systeme D, à faire la queue pour prendre son bus toujour en refusant de boire du maté.

Ainsi, je me trouve devant un dilemne tres cornelien: mettre fin à ce blog afin de vivre egoistement « à cent à l’heure » mon Argentine à moi, à fond les boulons, sans risquer de lacher des posts moins pertinants vu que les us et coutumes de l’Argentine ne me surprennent plus et que par consequent, mon blog n’en sera egalement que moins surprenant ou bien poursuivre cette aventure virtuelle en changeant la thematique du blog, auquel cas il deviendrait plus informatif, plus touristique et par consequent peu original ( il en existe des tonnes de ce type). Je dois chercher un nouveau concept….Je ne sais pas….Je manque de recul, d’objectivité, d’impartialité. Je vous tient au courant.

Bon, evidemment il n’y a pas mort d’homme mais par respect, je tenais à vous faire part de ce petit desarroi bloggien.

A bientôt.

Clément





Le Larouscope

15 08 2007

Dans la serie j’-ouvre-au-hasard-une-page-d’un-dictionnaire-français-pour-creer-ma-marque-commerciale-en-Argentine »:

Je vous presente ceux qui n’ont même pas jugé bon d’ouvrir ledit dictionnaire. C’est un peu la honte pour le commerçant.
En plus, c'est un restaurant italien!    Mais bien sûr arthur Blague sur la plaque?

a biaintaud  😉





Iguazu et Iguaçu.

8 08 2007

Situées dans une dense forêt subtropicale, au croisement des frontières entre Bresil, Argentine et Paraguay, les chutes d’Iguaçu (orthographe brésilienne ; les Argentins l’écrivent Iguazú) sont une merveille naturelle inscrite au patrimoine mondial par l’UNESCO en 1984. Elles furent découvertes en 2007 par moi et au XVIe siècle par Álvar Núñez Cabeza de Vaca. Le Mot Iguazu vient de l’indien guarani i (eau) et kuazu (grand), d’ou grandes eaux. Logique.

Il ne s’agit pas à proprement parler d’une chute, mais d’un ensemble de 275 cascades formant un front de 2,5 kilomètres environ. La plus haute d’entre elles atteint les 72 m de hauteur. A titre de comparaison, Niagara ne fait que 47 metres…autant dire qu’on est dans la courre des grands ici… La plus grande, bruyante, impressionnante est la « gorge du diable ». Ca y est j’ai peur…

Chaque coté de la frontière est un parc national protegé. La protection du coté bresilien semble plus stricte car il est interdit d’y circuler en auto. Un bus vient vous chercher toutes les 5 minutes pour faire le transfert jusqu’au circuit pedestre. Ce qui n’est pas le cas coté Argentin: Le parking auto est au beau milieu du parc…et tres peu de poubelles à mon gout…. Mais j’aime râler, c’est pour ça.

Les argentins ont coutume de dire à propos de ces chutes que « L’argentine propose le spectacle, le bresil le savoure » et c’est vrai. Les 3/4 des cascades chutent du coté argentin, et s’admirent du coté bresilien. Toujours les mêmes querelles d’ecole Bresil/Argentine. Pour ma part, j’ai decidé de rester neutre depuis que les gens me comprennent lorsque je leur parle en portugais!! Car ça fait même pas 2 ans que je j’apprend cette langue. Eu sou muito contento!

Il est possible, par des systèmes de passerelles, de s’approcher à quelques metres seulement des chutes. On accède à la plus importante (la garganta del diablo: 150 metres de large!!) par un petit train gratuit. C’est rigolo et reposant car il y a 2, 5 kilometre à faire à pied sinon. Je trouve que mes photos ne refletent pas l’imensité du spectacle, le fort debit de l’eau et la sensation d’etre une fourmi.

Niveau logement, si vous devez coucher a Iguazu, coté argentin ou bresilien, il serait prudent de reserver à l’avance ( on vous demande de deposer une nuit en arrhe sur un compte bancaire de buenos aires). Vous en trouverez une bonne floppée en arrivant en ville sur la ruta 12. Comptez par nuit entre 70 pesos la chambre sans chichi à 200 pesos pour un appartement tout confort. Un chouillat plus cher coté bresilien.

Pour votre culture ciné, voici la liste des films tournés sur place:

  • Miami Vice – Deux flics à Miami (2006), (film américain de Michael Mann)
  • Moonraker (1979), (film de la série James Bond)
  • La Mission (1986)
  • Happy Together (1997), film hongkongais de Wong Kar-wai
  • Godzilla 3D, projeté en IMAX en 2006
  • Les mini-clips de Clément ( 2007) que je vous presente en exclusivité mondiale:





Photos du co-pilote.

7 08 2007

la carte pour s'orienter  Telma et Louise? le voyage du ché? de grandes lignes droites palmeraie naturelle due à une courbe dans le tracé du rio Uruguay faisant deriver à cet endroit preçis les graines de palmiers de la jungle bresilienne palmeraie virasorro, pendant que la voiture est en reparation palmiers    (Yapeyu: ville natale de san martin, le libertador)Virasorro, une ville poussiereusement marron  le petit problème: direction hydraulique cassée, de l'huile partout (Virasorro)  gaucho trotant sur terre rouge, la voiture est toujour au garage.. la terre rouge de missiones, tres depaysant Les nombreuses camionnettes avec des sacs de maté bien calés  une pause achats à entre rios, la region de l'orange. On a acheté des pots de morceaux de lievre en vinaigrette! Enfin, 1400 kilometres plus tard. Ces panneau de bois ecrits en jaune sont typique de la region les champs d'oranges partout sur des kilometres( Chajari- Concordia) eau chaude gratuite à chaque station essence pour les thermos

le surubi, poisson d'eau douce, ressemblant à notre silure de loire mais fin comme du brochet...se cuisine avec du roquefort, ou à la parilla

soleil couchant, en revenant à Buenos aires





Le carnet de co-pilote.

7 08 2007

Nous avons parcouru l’Argentine sur pratiquement 2700 km (sans compter les petits detours) soit grossièrement l’equivalent d’un allé/retour Paris-Bratislava. Le tout en longeant d’une part le rio Uruguay puis d’autre part le rio Paranà pour terminer le road movie à Iguazu, coté argentin, bresilien et Paraguayen ( je sais pas si ça se dit comme ça?!). On ne pouvait pas se tromper et nous ne nous sommes pas trompé. Comme je suis super ordonné et que nous avons fait moultes escales, pauses et visites afin de se degourdir l’esprit et les jambes, je vous raconterai dans ce premier post uniquement notre « Macadam-story » sinon on ne s’en sortirait pas, on ne pigerait plus rien et ce n’est pas l’objectif de cette presentation touristique personnalisée pleine de rebondissement, de suspens et de charmes.

Un depart à l’aube, la ruta 9 puis 14 dejà bien encombrées de poids lourds qui vous doublent à 140 km/heure, des voitures cercueils ambulants ( comprendre sans phares, sans plaque ou sans capot), et j’en passe et des pires. Bref, un traffic normal. Le but du jeu est de decouvrir 3 provinces: Entre Rios, Corrientes et Missiones. Je tiens a vous preçiser ici que la province de Corrientes est une zone à 80% marecageuse, pratiquement vide de toute civilisation  offrant des routes defoncées ou en travaux, pas tres appreciées par les vehicules anciens comme le notre. Une premiere nuit à Chajari, la region des oranges ( jolie petite ville sur la ruta 14 à Entre Rios) apres avoir visité le palace du general Urquiza puis une palmeraie naturelle, une deuxieme nuitée contraints et forcés à Virasorro (une ville toute marron dans Corrientes) pour cause de cassage de direction hydraulique de la voiture…On a perdu un jour sur le programme. Visite de la maison natale de San Martin a Yapeyu et des ruines Jesuites de San Ignacio..et arrivée à Iguazu. La route fut jolie, la terre etant de plus en plus rouge et poussiereuse en montant vers le nord pour devenir vraiment pourpre au nord de la province de Corrientes jusqu’a Igazu. Niveau vegetation, les paysages changent constament. La steppe se transforme en foret de pins, puis en palmeraies, puis en marecages, puis en foret subtropicale. Le maté se cultive par hectares entiers au sud de Missiones. Il n’est pas rare de se retrouver derriere un vieux coucou transportant 5 metres de sacs de maté vers la fabrique de recollection « las marias », qui conditionne et transforme toutes les recoltes de matés des grandes marques connues ici comme Taragui . A Entre Rios on y peche le Surubi, que nous avons degusté à Iguazu. c’est bon avec du roquefort chaud, surtout apres 6 heures de marches aux chutes…Nous sommes egalement allé coté Bresilien voir ce qui se passe par là. Muito electricidade! la plus grande centrale hydro-electrique du monde (itaipu) et des feux tricolores bizarres avec 10 ampoules chacun, j’avais jamais vu ça. Des sales routes avec des nids de poules enormes…dur dur quand on veut se faire un café en roulant, le thermos d’eau bouillante à la main…pauvre voiture. Pour le Paraguay, ben….faut que je vous avoue que nous n’avons pas osé sortir de la voiture à cuidad del este: l’antre de la contrebande, de la contrefaçon orchestrée par des mafieux pas tres clairs. Une forte concentration de paumés, d’escrocs pas tres propres sur eux, de commerçants minables qui courrent derriere votre voiture pour cause de plaque argentine. Pas tres safe, pas tres beau, triste panorama. Demi-tour bresil. Sachez qu’au bresil la vache sur les panneaux de signalisation est  plus dodue que son homologue argentine. Faut le savoir, c’est important.

Au retour, vers Gualayachu, alors que je conduisais, un policier me fit signe de m’arreter pour afficher un grand sourire en constatant ma nationalité. Non pas que je ne sois pas en regle puisque j’avais mon permis de conduire international, une autorisation officielle pour conduire le vehicule. La chose fut plus sournoise…..il en voulait à mon porte monnaie… Selon lui, j’avais doublé sur la ligne blanche ( qui est jaune en argentine) et lui tenir tete ne servait à rien, c’etait totalement faux et aucun moyen de prouver ma bonne foi… Je devais honorer une amende de 220 pesos sous 5 jours…pas gloop la nouvelle. Et tout ceci sans remplir aucun proces verbal, ni signé quoi que ce soit…Mon pote argentin, tres lucide sur les us et coutumes policières de ce si joli pays, comprit rapidement le but de sa machiavelique manoeuvre: le flic voulait du pognon, rien de plus et tout s’est tres vite arrangé avec un petit « dessous de table » main à la main de 20 pesos pour « l’asado del domingo » et un Clément outré de voir se qui venait de se produire. Honteux.

Pour la partie budget, sachez que la plupart des autos ( meme les Dodoches!!) carburent à l’essence/diesel (dire Nafta) et au gaz (dire GNC). La ford Taunus de Luis est egalement hybride. Nous roulions principalement au gaz, plus economique ( un plein: 12-13 pesos et 100 kilometres) jusqu’a Chajari, l’ultime station delivrant du gaz compressé sur notre route afin de terminer le periple en essence ( un plein: 50-60 pesos pour environ 300 kilometres). C’est bien car cela permet des arrets frequents pour la pause pipi et recharge de thermos d’eau chaude pour mon café et pour le maté de Luis, addict au maté depuis sa plus tendre enfance. De plus, vous etes obligé de descendre de la voiture quand le pompiste vous fait le plein de gaz, par precaution….J’ai vu 6 personnes sortir d’une renault 12 une fois. Dingue…

Voila pour la route.





La rentrée

6 08 2007

First I was afraid

Vatel pupils   la petite famille…

Mon petit voyage dans le Nord Argentin m’a permis de faire un plein d’energie mais les bonnes choses ayant une fin,…c’est la rentrée des classe….Bouhh, je veux pas y aller….Bon, mes crayons sont taillés, ma gomme est dans la trousse. On y va, c’est reparti pour 4 mois. J’ai retrouvé mes petits camarades tous surexités à l’idée de raconter leur vacances exaltantes et trepidantes…..Je vous cache pas que j’en ai calmé plus d’un en narrant l’integralité de mon periple ( pour vous ce sera dans la semaine car je dois trier, orchestrer et decrire tout!).Voici en avant première mon terriiiible emploi du temps pour ce deuxième quadrimestre ( c’est à dire jusqu’a decembre: 3 mois de vacances ensuite!!!), attention ça pique les yeux:

Lundi

17h20-18h40: Relations publiques

Mardi

15h-17h: Portugais

17h20-19h20: Marketing des services

Mercredi

15h-17h: Statistiques

17h20-19h20: Anglais

Jeudi

15h-17h: Comptabilité

17h20-19h20: Chinois mandarin

Vendredi

15h-16h20: Legislation.

Ouf….Rien que de vous l’ecrire, j’en peux plus mais I will survive!  😉





Fermeture annuelle.

19 07 2007

Et pas que Iguazu les amis… Un vrai road movie argentin oui! On compte minimum deux jours de Ford Taunus pour arriver aux chutes d’Iguazu (Un bon 1200 km par les routes nationales). D’incroyables panoramas, grandes etendues, missions Jesuites, un peu de Bresil, un peu de Paraguay aussi. L’appareil photo va fumer, je vous le dit.

On se retrouve donc tous en forme le 6 août? 😉





6 feet under

18 07 2007

« Ah oui, le passage celèbre en argentine grace au  film truc machin..comment il s »appelle déjà ce film… »

Oui, chers amis, vous lisez bien. Ne l’ebruitons pas trop mais il existe un passage souterrain  culte pour les amoureux du ciné argentin en plein coeur de la ville. Je vous entend déjà crier à corps et à cris « Mais ou est -t-il Clément? Ou se cache la trappe de ce magique endroit? Emène nous à la decouverte de ce lieu mystique! »

 Bon, d’accord. Allez, on chausse les baskets et c’est parti pour l’enquête. Billet simple pour l’obelisque s’il vous plait, au carrefour de l’avenida 9 de Julio et de Corrientes.

Moi: « Heu… excusez moi madame mais je cherche un passage souterrain par ici, j’ai entendu dire qu’il etait celèbre par ce qu’un film y aurait eté tourné. J’en sais pas plus. Ca vous dit quelque chose? Un film argentin. Dans une galerie souterraine. Vous voyez de quoi je parle? »

La Dame: »Mais bien sûr que oui, regardez. L’entrée est juste derière vous! »  (quelle chanceux ce Clément!!)

En effet. L’entrée etait belle et bien derrière moi…

balade 003  c’etait ecrit pas assez gros.

Je descend donc dans le ventre de la baleine. J’ai l’impression de refaire l’incroyable parcours d’Amelie Poulain sur les lieux du tournage. Quelques marches tout au plus et je me trouve nez à nez avec un gigantesque microcosmos, une veritable fourmillière grouillante sur plus de 500 metres et des  petites echopes exigues a la routine bien huilée. J’observe. Tout le monde se connait, tout le monde est ami. Le serrurier fricote avec la repasseuse, le cireur est en colère contre le quincailler car il ne lui avait pas dit que la couturière fricotait elle aussi. Le coiffeur qui appelle son chien partout.  A donde se fue este maldito perro? Ah il est là, avec le « ferretero » ( le vendeur de cadenas, boulons, poignées ect..). Et moi dans tout ça? Bah, je fais le badau avec mon appareil photo. Une odeur âpre d’autrefois, de vieux cuir et de poussière se degage de partout et de nulle part. Plus je penètre dans ses entrailles, plus la sensation d’etre descendu dans la machine à remonter le temps se fait intense. Je decouvre des echopes et des anciens metiers que je ne pensais pas être autre chose que des decors de vieilles cartes postales jaunies.
balade 009 
balade 005  le Lustrador
balade 006      balade 008  Le snack et l’antiquaire-bijoutier-orfevre-acheteur-mont de pieté.
rues 011 

Lui, il ramollit et ellargit les chaussures en cuir.
Ce passage traverse l’avenue 9 de julio de bout en bout, est truffé de petits commerces tous aussi hallucinants les uns que les autres sur ses flancs et est connecté aux lignes de metro Pellegrini/9 de julio. Donc extremement frequenté, animé et vivant. Je vous le conseille si vous passez par là.

Et pour mon retour, j’ai pris le metro jaune ( linea C). Vous savez, celui dont les murs sont bleus
balade 010

Au fait, le film qui a rendue celèbre cette galerie s’appelle Abraso partido. En français, Le fils d’Elias. (Je l’ai vu, c’est un beau film).

Voila c’etait mon apres midi taupe cinephile. 😉 generique de fin.





40 000 pour Miss Marple.

16 07 2007

Dans le métroOriginally uploaded by dul_conte.

Cette dame est la star du moment sur la bloggosphère De Buenos Aires. Il va falloir se creuser serieusement les meninges pour gagner le jeu des 40 000 et seuls les jules Vernes en herbe s’en sortiront sans trop d’ egratignures. Voici le principe: Regardez bien cette photo prise dans le metro de Buenos Aires, ligne B par Mister Dul et publiée sur son blog. Il vous faut decouvrir et me dire qui est cette personne ainsi que sa date de naissance.
Nan, je rigole: Je veux simplement que vous soyez imaginatifs et que vous repondiez à ces questions: Que regarde -t-elle? A quoi pense -t-elle et que semble exprimer son visage?
La creativité sera bien sûr recompensée par un cadeau dont le contenu n’est pas encore etabli…

1-le reglement de ce jeu est consultable sous scellé dans mon frigo. 2-jeu gratuit sans obligation de gagner. 3-En cas d’egalité, un jury competent (moi et mon chat) determinera le vainqueur selon des critères totalement arbitraires. 4-Tous les postulants sont priés de laisser une adresse mail viable pour la communication future du lot. 5-Le choix du gagnant sera communiqué via ce blog de manière plus qu’aléatoire et en tout despotisme 6-Tout litige ne sera evidement pas pris en compte 7- Merci à tous et bon jeu .   😉





La Viruta

15 07 2007

21h pile, je passe la porte d’entrée. Dans le hall, une petite foule compacte et bruyante est déjà prete pour le cours collectif de Salsa. J’y aperçois ma petite Agus dans un recoin, statique et intriguée  face à cette agitation d’apprentis danseurs. Un univers qui ne semble pas le sien, ni le mien d’ailleurs. Après quelques petites blagues sur nos capacités d’apprentissage et s’etre affranchi de 10 pesos pour beneficier des cours de la soirée, on nous dirige vers le sous sol. Au programme, deux heures de cours: un de Salsa, un de Tango. OK…On se bat, on y croit, et on y va…Et là, la phrase qui dit en espagnol « le tango c’est frotter le parquet » prend tout son sens….Un parquet immensement lisse comme j’en ai rarement vu nous accueille. On se voit dedans. Tous les puristes autour qui semblent vous regarder…ça me fait legèrement complexer…Mais j’ai rien dit, je suis un dur.

      viruta piste
En attendant l’arrivée du prof de Salsa, faire la queue pour le vestiaire, puis faire une deuxième queue pour aller aux toilettes…..A vue de nez, nous sommes environ 200 personnes…La salle est bondée, la piste est surpeuplée, c’est un peu l’usine je trouve. Allez, on y va: premier pas vers l’avant, un en arrière…pff…Même pas d’ espace vital pour danser…Mon conseil: vous y rendre en semaine pour prendre les cours car impossible sinon de suivre les pieds du prof, d’ecouter les consignes des exercices et de garder votre concentration alors que vous n’etes pas dans le rythme. Bref, je decouvre que mon bassin ne m’obeit pas et qu’il s’obstine à ne pas vouloir se dehancher. En l’occurrence Agus, comme l’indique son signe astrologique, danse la salsa comme un poisson dans l’eau. C’est à dire super bien comparé à moi.
      cours de salsa
22h30, le cours de salsa se termine…ouf, il fait chaud…On 5 minutes de pause? Bien, je vais me degourdir les jambes avant le cours de Tango…je vais au bar prendre un petit rafraichissement. Je discute un peu avec la dame, le barman et là, ôh surprise! Je fait la connaissance d’une française: Fabienne, une Rennaise qui vient de passer une année à Mendoza et qui doit aller visiter Perou et Colombie dans les jours à venir. A peine le temps de discuter que nous sommes appelés pour le cours de tango qui commence. Agus et moi nous sommes inscrits au cours de « principiantes », c’est à dire pour les nuls.
      fabienne        principiantes 

       Fabienne l’experte                          Nous, les nuls
Fabienne maitrisant un peu plus le tango, elle etait dans le groupe « intermediario ». Chacun dans son groupe, ça ne rigole pas. On se dit donc à plus tard…et surtout bonne chance. Les profs commencent le cours et je ne comprend rien d’emblée…et je sais dejà que ce cours va être difficile. Je dois remercier Maru qui, passant faire un petit coucou à son amie Agus, a pris sur son temps et sur sa patience surtout pour me donner un bon cours basique rien que pour moi. Ainsi, je suis maintenant incollable sur le »balancement », « le bougé lateral », « les 3 pas », la tactique du « paso 4 », ainsi que la posture, le glamour et tout et tout! et c’est quand vous voulez pour le show.Enfin, vers Minuit, les cours stoppent, tout le monde s’applaudit, se congratule et on laisse la place à un petit orchestre Milonguero pour la nuit….Les experts rentrent en piste et dansent un tango de tout les feux de dieu…

  viruta   tangoo
…Les yeux petillants, epuisé, je repensais encore au chouette moment que je venais de vivre dans mon petit bus 140 sur le chemin du retour…

Merci Agus pour m’avoir fait decouvrir l’endroit!





Descanso!

13 07 2007

cerveau
Suite à une activité cérébrale intense, ce blog peut enfin reprendre sa routine d’âneries.

Pour mes finaux, il n’y a pas eu de grosses catastrophes. Je suis un bon élève, je le sais maintenant. Comme je suis super doué en espagnol, j’ai habilement su déjouer tous les pièges tendus dans les énoncés par les profs pervers, machiavéliques et avides d’erreurs, ratages et autres manquements d’inspiration sur la copie. Mes notes oscillent (pour le moment) entre 9 et 10/10. Mais il me manque les deux dernières notes « cauchemar » , c’est-à-dire marketing des services et bien sûr….statistiques, que je viens de passer, donc le traumatisme est tout frais. Vous pouvez le croire qu’il n’y avait rien à calculer? Uniquement de la réflexion sur des infos chiffrées….Du genre « d’après la liste de données de variables ci dessous, deux experts donnent leur avis: L’un affirme que le coeficient de corrélation des deux courbes sera négatif, l’autre non. L’un dit que la variation des ventes de « A » s’explique à plus de 50% en fonction de la variation des variables de « B ». Commentez, expliquez et donnez votre avis ». SANS FAIRE DE CALCULS!!!….Comprenez utiliser des termes hyper précis et techniques en espagnol pour démontrer tel un spécialiste de l’indec argentin  qu’on est un peu d’accord, mais pas trop…Mon espagnol est bon mais pas à ce point vous savez. J’ai fait ce que j’ai pû….on verra bien. Mais bon, je me dit parfois qu’ être prof de statistiques, c’est avoir un penchant pour la masturbation mentale…

Enfin bref, peu importe car dans 3 heures je danserai un tango effréné et sensuel à la Viruta, une grande école de danse de Buenos aires avec Agus et que la semaine suivante, je vais faire le remake de la pub fa douche à Iguazu….Tout un programme.

Allez zou.. Je range mes cahiers au placard, je les ai assez vus. Et faut que je regarde sur la guia T comment se rendre là bas. C’est sur Armenia 1366 et je veux voir si c’est loin de l’avenue Cordoba. Car il y a une ligne de bus tres utile sur Cordoba, la 140. Ou est ma guia T? ….ah elle est là.

A plus , je met mon cerveau en jachère un peu. 😉

Ps: J’allais oublier…Je vous promet de mettre à jour les photos dans l’onglet « album photo »un de ces quatres et aussi de préparer le jeu des….40 000! halluçinant.





Il neige à Buenos Aires!

9 07 2007

Incroyable, historique, inesperé…Il n’a pas neigé depuis 1918! Merci le vent polaire. Pour les deux plus grand journaux d’argentine (Clarin et la Nacion), c’est l’evenement de la journée. …Et les videos de la neige.…Et un cataclisme urbain s’il gêle cette nuit car je vous le rappelle, l’argentin est plus à l’aise devant un barbecue que sur une luge.





Tango, Milonga et le bordel du port

23 06 2007

Oulala tango!
Le Tango. Un mot envoutant. Il évoque mystère, passion, volupté et sensualité. Lisbonne et son Fado, Seville et son Flamenco, Buenos Aires et son Tango. Sachez que les premieres traces du tango remontent en 1880. Rien de surprenant donc puisque culturellement tout commence en 1880 en Argentine, à la première vague d’immigration. Il sera denominé tango « criollo » (« Dame la lata », Nicamora »). C’est-à-dire un tango regroupant 3 caracteristiques:Il est sans parole, instrumenté par un mix piano-flute-violon, et s’ecoute uniquement dans les « prostibulos » ( bars à putes), appelés vulgairement « lupanares » ou encore « quecos ». Imaginez vous le contexte de l’époque: L’immigrant arrivait en eclaireur au port de Buenos Aires souvent seul, sans femme et enfants…Fallait bien occuper les samedis soirs…La prostitution argentine a connu un terrible essor de 1890 à 1930, et au tango de suivre la même courbe.

A cette même epoque, les « patoteros », jeunes hommes de bonnes familles se rendaient egalement dans ces prostibulos, se melangeaient à la foule criolla et se battaient souvent entre eux pour obtenir les faveurs de la dame. Le bandoneon (qui n’et pas un accordeon, attention), arrive et remplace peu à peu la flute. Le tango commence à muter: Il se danse et s’appelle desormais »Tanguillo » (toujours avec une connotation negative). Ainsi, on conçoit mieux le pas de danse du tango contemporain. Dans les prostibulos portenos, certains avaient le coup de poignard façile. L’homme ne danse pas, il dirige. Il ne se retourne pas, il ne recule pas, il est vigilant dans sa demarche de seduction. C’est un corps à corps strategique.

Comment le tango fut-il tiré des bordels?  Grace aux patoteros, qui devulgarisèrent beaucoup cette musique et cette danse. Les premiers « affinages » d’un tango artisanal apparaisent (1905, « La Morocha » de Enrique Saborido) mais il reste cependant marginalisé par la haute societé. Un français decida d’emporter avec lui sur le bateau quelques echantillons de cette musique et cette danse eut un succes arrogant dans les salons français et allemands malgré quelques reticences de l’eglise. Le pape Leon 13 interdit cette danse, en vain! De  retour à Buenos Aires, cette musique enrichie des eloges de Paris dans les journaux est enfin acceptée et apparait dans les cabaret de la ville.

Le premier Tango chanté tel que nous le connaissons aujourd’hui nacquit en 1916 par Pascal Contursi avec « Mi noche triste » en reprenant l’instrumentation actuelle ( avec bandoneon), et les paroles caracteristiques du tango: Fin d’un amour, nostalgie et lamentation.

On pourrait également associer le developement du tango à l’arrivée du radicalisme au pouvoir en Argentine. Un changement politique total en 1915, une stabilité politique, une fin de la violence urbaine qui donnèrent une profusion de nouveaux talents et de nouveaux tangos. Ce fut la belle epoque du tango. Si on ne se bat plus, on fait quoi? On s’ennuie et on se lamente sur son sort (« El lamento del cornudo »). Enfin bon, c’est ma theorie…

De nos jour, nous parlons egalement de « Milonga » et de style « Milongero » en plus du Tango. A l’origine, une milonga etait une musique rurale, de la pampa. Le mot est devenu ensuite l’endroit ou se danse le tango, et aujourd’hui il signifie un tango dont le rythme est plus acceléré, plus urbain aussi. Les Japonais en raffole.

Voilà, vous avez les bases de la fiche technique « tango » pour briller dans les salons mondains…

Des questions?





faiblesse

20 06 2007

bledine 

Une bledinite aigue chez moi à 19h46

« Faites bouillir du lait, jetez la bledine, remuez jusqu’à ce qu’a epaississement et mettez du chocolat en poudre…. »

Je sais, je suis un peu vieux pour ce genre de petits encas mais c’est bon et je veux que ça se sache. Et croyez moi, ça fait du bien apres DEUX semaines d’antibiotiques et un virus de grippe virulente en ce moment à Buenos Aires ( j’ai pas trouvé meilleure excuse!). Miam-miam, merci Vivina! Rien de marketing, personne ne me paye pour dire ça. J’adore la bledine, c’est plus fort que moi ( vous comprenez maintenant pourquoi j’ai ce tableau dans mon salon!!)

Il parait que ça fait pas grossir en plus…Je vous le dit: c’est un produit miracle! Bon, bah …à plus, j’ai une cuillère à lecher là. 😉

Y en a qui diront que je « regresse », je m’en fout: La bledina, c’est mille fois plus bon que le nutella, j’t’ljure mon pote.





5 heures à Colonia

27 05 2007

Colonia, c’est un peu comme notre Alsace-Lorraine. Ce territoire fut tellement balloté entre divers pays tout au long de son histoire que nous avons affaire à une ville vraiment atypique. Decouverte par les espagnols en 1516, abandonnée puis reappropriée strategiquement en 1680 par les portugais afin de faciliter le commerce avec Buenos Aires (à seulement 45 km), re-devenue espagnole, puis objet de dispute entre le Bresil et Argentine pour finir libre de tout controle en 1830, date de son independance. Ainsi vous comprendrez ma hâte de decouvrir ce territoire riche de patrimoine et d’histoire.

Reveil aux aurores (tout ce qui est avant 8 heures du mat’, c’est l’aurore pour moi) et direction le port de Buenos Aires, à la compagnie Buquebus ce samedi matin à 10h

tiens tiens? entrée dans le buquebus 

Niveau depaysement, y a mieux…ça commence bien! Photo de la cabine, remplie d’americains…

Le phare de buenos aires 

Bye bye le petit phare de Buenos Aires…à ce soir.
tout le monde fait ça! robocop 

Un bateau de l’armée? Non, ce sont les couleurs des ferries Buquebus. Il existe le rapide (celui de la photo: traversée en 1 heure) et le classique ( traversée en 3 heures)


c'est par là!        une eau plate uruguayenne! 
 

Mon passeport va enfin revivre pour 3 mois. Coup de tampon fêté à l’eau uruguayenne


la vitrine cadeau 

Un petit souvenir? Des champignons au vinaigre….

entrée de la vieille ville (1680)

Pont levis et entrée de la vieille ville fortifiée de Colonia (1680)

Tout en français s'il vous plait! 

 Un cadeau français à l’Uruguay à la première vague d’immigration française.  Offert par un ingenieur de la Marine ( je ne sais plus son nom, la honte) mais regardez bien les chiffres dans la baie, c’est la profondeur du rio: entre 3 et 10 metres de profondeur! qui l’eût cru?

la

Partout dans la ville, les faroles. Tres chic.

une rue portugaise

Une rue typique d’influence portugaise et un Luis typique d’influence « j’ai froid »

un carnaval de rue

Un carnaval?  Clic clac, dans la boite. On se croirait au Cap Vert.

fontaine d'azuleros

Beaucoup d’azuleros portugais. Fontaines, plaques des maisons, des rues ect…

  les nombreux perrons  azuleros ici aussi 

Meme les rebords de fenêtres affichent des timides bleus et blancs.espgnol, a gauche portugais

Regardez bien ce carrefour. A gauche, une rue typique de style portugais: pas de trottoir et le ruissellement central medieval. A droite, une rue typique de style espagnol: trottoirs et rigoles sur les cotés. Deux epoques, deux styles qui se cotoient harmonieusement à Colonia.

du pur colonial 

Luis qui cotoie un canon.

le rempard

Remparts de Colonia

 le phare de la ville  le Maté, figure locale 

Le phare et un maté. Le maté est tres repandu en uruguay, il s’en consomme plus qu’en argentine, dans la rue, dans leur voiture, à velo, partout….La boisson officielle. 

vue de la rambla 

la rambla

typique maison coloniale

 Maison typique coloniale. La ville est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Et il nous faut commencer à nous rapprocher du port pour ne pas rater le bateau.

Les oranges derrière! 

Les oranges etaient trop hautes…dommage! ( une uruguayenne a ri en me voyant prendre l’arbre en photo…). On pourrait tourner tout pleins de films d’époque à Colonia…Le decor est déjà planté.

les canons Attention!

vers 18h, retour

…Déjà l’heure du retour, le buquebus est prevu à 17h30….

retour

Arrivée à Buenos Aires by night vers 18h45. 

Ce fut vraiment une jolie journée. Nous sommes revenus reposés. J’y retournerai certainement car nous n’avons pas pu tout visiter…





La fête de la Patrie

23 05 2007

marchaband  En Argentine, « 25 de mayo » tombe ce vendredi (comme partout dans le monde) mais il est ferié ici (comme dans tres peu de pays au monde) c’est le dia de la Patria et les taxis de Buenos Aires ont tous mis leur petit drapeau sur leur voiture. Youpi donc! cela va me permettre de me reposer 3 jours entiers, d’aller passer mon samedi en Uruguay à Colonia (c’est à dire sortir des frontières de l’Argentine pour y rentrer à nouveau) simplement afin de faire tamponner mon passeport pour 3 mois supplementaires de visa touristique le temps que mon visa étudiant d’un an soit renouvellé. Buller est aussi sur la liste, je ne vous le cache pas. J’espère qu’il fera beau…J’imagine déjà le bien fou que ça va me faire…C’est pas que j’ai peur tout seul sur un bateau mais Luis m’accompagnera dans ce periple car en Argentine des pepins incroyables peuvent vous arriver sans crier gare. Ainsi, par precaution, un argentin sous la main n’est jamais superflu. Et ça l’arrange car lui non plus ne connait pas l’Uruguay. Ouf pour lui!

NB1:Pour ceux qui ne savent pas localiser Uruguay (dont la capital est Montevideo) sur une mapmonde, je tiens à vous rassurer j’etais comme vous avant de poser le pied sur ce continent rempli de pays dispachés un peu partout et n’importe comment…situation geographique ici.

NB2:Pour ceux qui ne connaissent pas suffisament l’histoire de l’Argentine, ou ignorent l’explication de ce jour ferié, lisez mon post « invasions anglaises« , je le trouve tres bien construit ( les chevilles gonflent un tout petit peu là)

Bon 3 jours de repos à tous car en France certains vont pentecôter 😉





Ballade en 2 tons

6 05 2007

…y a du noir par ici…

 Bar plaza dorrego   enseigne à San telmo 

expo vache puerto madero

… y a du jaune par là…

metro linea D   un pancho costanera sur

9 de julio by night

…Et y a du noir et jaune ici et là…

 couleurs de ricoleta  grève des taxi portenos

  un tango à la boca

Sans oublier bien sûr mon pote…!!
un Suiriri Amarillo, reserva ecologica





Dur Dur…

24 04 2007

…Ou comment prendre le bus comme un vrai Argentin.

Déjà, cessez de dire « bus » à la dame qui essaie de vous aider a coté du panneau et qui n’y est pour rien à vos malheurs. Dites lui « colectivo » et son visage s’illuminera  immediatement.  A quoi bon me direz vous… car je peux vous affirmer à 99,99% qu’elle ne saura pas plus vous guider, vu que eux mêmes sont legerement perdus quand à la comprehension des signaletiques et des nombreux circuits…C’est la catastrophe, vous etes en plein buenos aires, perdu et sans kleenex…

Et là, Super-Clément arrive avec sa cape rouge. Il va vous sortir du petrin illico presto et tout sera limpide…enfin, j’espère car moi, depuis que j’ai decouvert les secrets d’utilisation de la « GUIA T », ma vie est boulversée, j’ai retrouvé l’appetit et mes nuits sont plus calmes. J’ose enfin prendre les bus argentins!

 materiel requis: Guia T/ un doigt.

Etape 1:

bus 001

reperez le quartier ou vous etes dans la ville ( page 3). Le petit numero rouge vous renvoie à la page plus detaillée du quartier avec les jolis noms de rues. Regardez bien: le plan est quadrillé….et c’est pas pour faire joli cette fois ci.

Etape 2:

bus 002    bus 003

Sur la page d’à coté, le même quadrillage vous indique les colectivos qui passent par les rues environnantes. Reperez le carré de votre point de depart. Attention, gardez bien le doigt sur cette page car vous allez encore en avoir besoin.

Etape 3:

 bus 004   bus 005

Maintenant, cherchez la page de votre destination, son petit plan quadrillé ainsi que sa grille des bus à coté. Meme principe. C’est bon, vous avez les deux carrés avec des numeros pour le depart et la destination? les choses se corsent ici….

Etape 4:

Maintenant, faites des va et vient entre ces deux pages (moi c’est entre 4 et 5 fois mais je suis super fort maintenant!) afin de trouver un numero commun de bus desservant ces deux endroits dans les deux carrés. S’il n’y en a pas, jetez un oeil sur le carré du dessus ou de dessous ou encore suivez les numeros à la loupe dans les grilles voisines ( en principe si vous trouvez un même numero sur les 4 ou 5 carrés d’une même avenue, il y a de fortes chance qu’il la desserve de bout en bout).

Etape 5:

bus 006

Bon, maintenant que vous avez le numero du bus, allez verifier aux pages finales du guide ou se trouve l’arret et à quelle hauteur dans la rue…vous gagnerez du temps car la plupart des panneaux d’arret de bus peuvent etre collés sur un arbre, deguisés en lampadaire, explosés en chou fleur ou tout bonnement absent ( c’est vrai!). En plus, vous saurez la couleur du bus et le sens du trajet. Que demande le peuple…

Etape 6:

Une fois au bon arret, faites la queue, preparez 75 ou 80 centavos et….c’est parti! Tout le monde dans « le bus« !

Bon, maintenant…le retour. « Taxiiiii!!! » 😉

Ps: Vous trouvez pas que j’ai le doigt boudiné?





La saga des marques

20 04 2007

En Argentine, on nous vend de tout et de n’importe quoi. Comme partout me direz vous… Sous pretexte de vouloir nous mettre sous le nez des produits differents, le simple fait de donner à la marque une connotation frenchie vous met à l’abri de la faute de gout ici.  Et de faire par la même occasion des prix un peu plus chers. Et on ecorche, on egratigne les mots au passage…on se demande si les rois du marketing ont vraiment cherché dans le bon dictionnaire. Et beaucoup ne s’y sont pas trompé: Resto « cé bleu », hotels « boutique », pret-à-porter « dufour », epiceries fines « delicet »… on se retrouve vite devant certains non-sens et autres aberations ortau-grafik qui n’echappent pas à mon petit oeil. Le pompon en la matière revient aux produits d’hygiène et l’alimentaire. Même si la daube ne passera pas par moi, je trouve rigolo d’en repertorier ici, et moi, ça me passe le temps quand je fais la queue à la caisse. C’est mon coté Christian Blachas ( le monsieur « culture pub » de M6).

Alors, quand je vais faire mes courses tranquillou au Carrefour (prononcez « Karheufoul ») ou au Disco, je m’amuse à reperer les marques « qui rapellent la France » dans les rayons. Voici quelques unes des marques populaires de mon « panier de l’academie française », comprenez « moi, mal rasé avec mon sac fourre-tout » . Passez la souris dessus pour savoir ce dont il s’agit.
beldent, le chewing gum qui pense à tes dents  por salut, le fromage à tartiner   plusbelle, un savon. Existe aussi en shampooing!  cereal fort!, la barre energetique qui rend mega plus fort!

 longvie, pour ta gazinière et électro-menager   pere ducrest, le brie tres dur  pepito, aie carambar!

Et la liste n’est pas complète, il y en a des tonnes…. Bon, Sur ce, je retourne reviser avec mes biscuits
Merci de me faire grossir !!!

PS: Eh, les amis…Vous oubliez que je suis un joueur irrecuperable!! Et un intru s’est malencontreusement glissé dans la liste…..Un de ces 8 produits n’est pas commercialisé en Argentine et ne sera jamais dans mon sac à dos…Dommage pour moi dira Monie!! 😉 . Vous avez deviné lequel?





Portrait

16 04 2007

    Gustavo*, c’est mon encargado. Comprenez concierge mais il n’aime pas etre appelé ainsi, car cela donne une sale connotation à la profession. Il est tellement a cheval sur l’image de ce metier qu’il soigne meticuleusement son apparence et sa conduite ( anti ragots,anti tournage de pouce,pas de mains dans les poches..) afin de briser les a prioris des petites gens. Je le comprend. Le gardien d’immeuble est la première vitrine de l’enseigne, il le sais bien mon Gustavo. C’est aussi le garant du bon fonctionnement de ce microcosme intra muros. Un poste strategique en quelques sortes. Mais helas, ce metier souffrant des aphres archaiques stereotypés , les concierges portenos, demotivés pour la plupart, affichent souvent un visage fatigué et depressif de mangeurs d’endives au jambon. Et Gustavo, emprisonné dans son professionnalisme exacerbé, semble mener une lutte bien vaine contre la caricature. Quel courage. C’est pas un metier façile vous savez. Heureusement, Gustavo est ambitieux. Il prepare un MBA par correspondance dans le domaine de l’economie locative immobilière en milieu urbain à l’institut de sciences politiques et sociales de la province de Buenos Aires apres avoir rangé ses balais. C’est pas un con Gustavo l’encargado.

Il regle tous les litiges avec une main de fer terriiiible, un tact dingue, une poigne et un carisme faisant palir les plus aventureux ( voir photo). C’est inné, comme Napoleon. Il est tellement prevoyant et ordonné que les reçus sont sous nos portes avant même d’avoir payé. Tout est clair et limpide avec lui. Et au centime pret, s’il vous plait.

Sa mission? il la connait sur le bout des doigts… Ordre, gentillesse et rigueur: les trois mamelles d’un encargado de confiance. Il se surprend quelquefois à philosopher sur la jeunesse argentine, si desoeuvrée et livrée a elle meme dans la rue. C’est desolant pour lui de les voir sans occupation, inactifs, sans loisirs ni projets. Car il est humain Gustavo.

Voilà…un encargado idyllique en somme… Maintenant, cher papa Noel si tu me lis, est ce que tu pourrais me changer mon encargado en tout ce que je viens de décrire ci dessus car le mien est loin d’etre une perle. Tres loin même…C’est un chieur egocentrique illetré de première categorie, qui pue la feneantise, boulimique d’endives au jambon, qui ne sait meme pas ecrire le mot « zèle » de ses dix doigts, qui recoit un salaire astronomique à ne rien foutre sinon se lever de son fauteuil avec deux accoudoirs en cuir pour aller faire pipi et qui trafique avec tout ce qui se presente à lui. En plus, il fume comme un pompier…quand il est là. Bref, une plaie.
Sacré Gugus 

Merci d’avance.

*: par souçi de non-anonymat, le prenom n’a pas été modifié. C’est bien lui sur la photo et moi je vais faire de la taule pour diffamation sous peu….!!!!