L’oeil du lynx

12 11 2016

Elles sont partout!

C’est d’un œil aiguisé, tel un Rouletabille cathodique, et ce malgré mon léger strabisme divergeant, que je me suis amusé à repérer les pubs diffusées sur les chaines françaises et tournées en Argentine. Et bien croyez-moi, cette année, il y a du beau monde dans ma besace! Bonne récolte pour la période 2016-2017. Chers amis français, oui vous, qui connaissez si bien tous les recoins d’Argentine, entre les pubs du PMU, Axe, Perrier, Rexona, President, Peugeot 308, EDF, Citroen C3, et j’en passe et des meilleures, vous n’aurez que l’embarras du choix. Scrutez-les bien: il y a toujours The petit détail qui tue. Elles ont toutes été tournées « dondé vos solo lo podes saber »!

Et en voici quelques unes, rien que pour le plaisir de l’indicius revelatus. Pour la pub Camenbert Président ci dessous, le décor devrait largement vous mettre sur la voie:

Et pour ne pas bouder notre plaisir, je vous en propose une deuxième. Il s’agit de la Pub Perrier. Regardez bien, admirez l’incroyable panorama au fond à la minute 00:09! C’est fou, non!

A plus les groopie’s 😉





10 ans d’Argentine!

16 04 2016

Number10Champony pour tout le monde! Ça y est! Une décennie, 10 balais, un cycle Kondratiev, un « cinq fois deux » se sont écoulés depuis que j’ai timidement foulé le sol de l’aéroport un matin ensoleillé et étouffant de février 2006. Je m’en souviens comme si c’était hier. J’avais le regard arrogant, azimut la grande mégalopole, des projets pleins la tête, en mode « même pas peur ». Je me rappelle que je voulais bouffer la vie, parler avec des « o » et des « ch », jouer des clichés sur la francitude, écrire ma page blanche, me chouter à cette adrénaline que seul le défi de l’inconnu peut vous offrir. Tel un Rastignac regardant l’horizon, je me disais « Pampa, à nous deux ». 10 ans je vous dis. Bilan, synthèse, résumé, flash-back et début des cheveux blancs.

LA DIFFERENCE. Primo, pas de langue de bois ici. Que nenni. Il ne manquerait plus que je vous fasse le coup du tout beau tout gaucho. Mes 10 ans de vadrouille en Argentine- j’ose espérer – me donne cette impunité de pouvoir vous dire la vérité, ma vérité, sur ce pays qu’on appelle « Arrentina ». Car vous le valez bien. La typique euphorie des premiers jours est, tel un soufflé refroidissant, assez vite retombée. La nuance sémantique entre gauchesque et cauchemardesque m’est vite parue insurmontable lors des procédures ubuesques, sadiques et tumultueuses (si, si!) avec l’administration locale (Cinq ans pour obtenir mon DNI « résident permanent », autant pour me mettre à mon compte). J’ai fait preuve de patience, d’envies de meurtre, de sérénité et de maturité.  Ce n’est qu’après de longues et fastidieuses procédures  et d’enrichissantes rencontres improbables que j’ai réussi, en dix ans, à ressembler à cette chose qu’on appellerait un citoyen lambda (bien que mon accent me trahisse toujours!), c’est-à-dire que je vote, je paye mes impôts,et j’ai les mêmes emmerdes que tout le monde. Mais… j’ai un petit « plus » lors de mes voyages: je peux entrer et venir en Argentine et en France librement sans qu’on m’emmerde aux douanes avec les visas ceci ou billet retour cela. C’est déjà ça de pris.

Je dois admettre, avec du recul,  que supporter cette différence au quotidien fut parfois pesant. Je ne compte plus les fois où, à peine le premier son sorti de ma bouche, on me regarde bizarrement et on me lance les sempiternels « tu es d’où? » ou bien « Pourquoi tu es venu en Argentine? ». Une situation qui résume dans sa globalité cette TVA (Taxe pour Vivre à l’Etranger) que nous devons porter en permanence sur nos épaules, nous, les expatriés. J’ai finalement tranché: J’ai pris tout ce qu’il y avait de bon dans le pays: les conversations  passionnées avec des inconnus, l’entraide, le méga système D, le retour au fiduciaire, les 50.000 fériés, les cours universitaires, la confiture de lait….et – pour ne pas oublier d’où je viens justement – je reste intransigeant sur d’autres choses comme le fait de rouler à mobylette sans casque, les queues au guichet automatique,  les paiement mensualisés spéculatifs, les teufs à pas d’heure en semaine, certains points culturels, quitte à faire l’huître quand au pain, au vin, à mon JT quotidien de France 2 le soir. Un comportement qui me vaut souvent un jonglage entre coups de mou, efforts d’adaptation et hermétisme sévère. Mais cela m’a permis de me connaitre, de mieux me connaitre. Et c’est ça qu’est bien. C’est sain. Cela permet de regarder l’autre, le comprendre et accepter la différence: c’est comme ça qu’on apprécie ce pays tel qu’il s’offre, dans sa beauté la plus nue, la plus brute, et, par conséquent, la plus indomptable. A vous d’y faire votre marché. Oui, 10 ans de relations tumultueuses, sulfureuses, de amor-odio entre l’orgueilleuse criolla et le petit franchute (CQFD: moi). Oui, 10 ans tout ronds. Des noces d’étain comme on dit. Un anniversaire qui m’aura mis du du plomb dans la tête concernant quelques uns mes rêves d’antan. Et, j’avoue, du plomb dans l’aile concernant mon compte en banque. (I love my banque 😉 )

LA MUTATION. Flash-back, on rembobine. Fevrier 2006. Saumur. Je signe une bourse d’un an pour terminer un MBA de gestion hôtelière de luxe, avec un parachute nommé CDI dans un hôtel de luxe dans les Pays de la Loire. Un chouia feignant sur les bords à l’époque, je ne pensais qu’à me laisser porter par le tourbillon de la vie, et en léger surpoids: Bref, un jeune con sédentaire comme la France sait si bien les faire. Dix ans plus tard, je me retrouve professeur diplômé d’État de français dans le secondaire, traducteur technique, et grand marathonien  devant l’éternel. Méconnaissable? Oui et non, vous répondrais-je, philosophe, mâchouillant ma branche de lunettes. J’ai relativisé, j’ai reajusté les cordes de mon arc aux réalités du terrain. C’est ma règle des trois « P »: Persévérance, Patadas-en-el-culo et Patience. J’ai professionnellement tenté pas mal de choses, alternant entre échecs et petits profits, oscillant entre portes fermées et recadrages. Pour en arriver, peu à peu, à ce que je suis aujourd’hui, en tenant compte des mes habilités et mes désirs. Bien sûr, j’ai changé. Je me suis adapté, flexibilisé. Bien sûr, il reste ces jours inéluctables où je pestifère sur ce pays, où je crie à qui veut bien l’entendre que ce pays est en carton, que c’est le bordel du matin au soir (je vous encourage vivement d’écouter les derniers commentaires de la vidéo ci-jointe). Malgré cela, force est de constater que ce pays m’a permis de sortir de mes espérances wattées de bisounours finalement …si européennes.  Venir ici avec un plan prévisionnel à 3 ans, des envies d’agenda plein de rendez-vous toutes les 20 minutes et une stratégie marketing  en béton vous mènera à l’échec, conseil de tonton Clément. Laissez votre cerveau Parisien là-bas. Venez quelques mois en Argentine, découvrez-la avant de vouloir tout faire en deux semaines. Si vous n’avez pas encore fui après quatre mois, et si un malaise commence à se faire sentir, renfermez vous l’espace d’un week-end et posez vous les bonnes questions. Demandez-vous: Je suis ici pour qui? pourquoi? pour quoi? Si vos réponses sont claires, c’est bingo: vous pouvez rester un an de plus. Voilà comment ça fonctionne ici. Rien n’est sûr, rien n’est établi. Demain est un autre jour. Aussi bête que cela paraisse, nous, petits français, ne sommes pas réellement préparés à ces imprévus perpétuels. Non, et je préfère vous prévenir que vous serez tout seul face au chaos. On s’y fait..ou pas. L’avantage, c’est que vous vous en rendrez compte dès les premières semaines…Le secret est de savoir se mettre à nu. Et de reconstruire, retoucher un projet plus viable sur une longue période. Un an d’Argentine dans les bottes ne suffit pas pour cela. Il m’en a fallu trois à moi. Et plus de dix fois l’envie de tout envoyer balader et de rentrer définitivement en France. Mais bon, j’avais un atout inébranlable: je connaissais par cœur les paroles de France Gall (« Résiste! »).

Evidemment, je ne suis pas là pour vous dire de ne pas vous lancer, non non. Bien au contraire. Mais une fois sur place, prenez bien le temps de vous familiariser avec la bête. Vous devez réfléchir, analyser les variables économiques, sociaux et culturels du pays et les contrebalancer avec vos goûts et vos désirs avant de penser à dessiner votre petit chemin. Essayer de concrétiser un projet sur du long terme est épuisant, certains y renoncent très vite. Seuls les plus temeraires s’agripperont aux cornes de la vache pour braver vent et marées. Sur tous les prétendants à ce kho-lanta culturel, Il n’en restera pas beaucoup au final.

Et donc, Oui. 1O ans d’ « Argentine sans détours … ou Candide au pays de Mafalda ». Qui l’eût crû? Même pas moi, honnêtement. Quand je repense à tous mes déboires, péripéties, revirements de projets, marches-arrières et autres coups de gueules…  J’en ai quotidiennement la plus gratifiante des récompenses: Les regards de mes élèves en classes, ronds et brillants de curiosité. Ils me font oublier toutes ces mauvaises passes. Mon argentinisation a toujours été marquée par un leitmotiv discret mais récurant: Le goût des autres, de la linguistique et une passion profonde pour ma langue maternelle.  Un parcours initiatique chaotique dans un pays chaotique: Finalement, vivre le chaos semble mieux me réussir que tout autre chose. Il m’a permis de repousser mes limites après en avoir eu peur, de me découvrir après m’être un peu perdu. Je me suis relevé, j’ai marché. C’est mon petit veni, vidi, vici à moi. Je suis riche de ça, de deux cultures. D’ici et de là. Il m’a fallu 10 ans pour cela. Vive l’Argentine et Vive la France.





l’Argentine et le risque pays 2015

4 05 2015

Silencce, on vole!Même si au niveau sécuritaire, la France n’a rien a envier a sa grande cousine argentine (visionnez cette carte de risque pays) , certaines recommandations aux voyageurs avides d’exotisme parues cette semaine sur le site du quai d’Orsay  nous dévoilent une Argentine aux rues incertaines, livrée à de gros problèmes sociétaux, montrant une recrudescence des drogues et des violences urbaines… « Pas très ragoutant tout ça! » me direz-vous. Et bien non, lisez bien le titre de ce blog et vous comprendrez que je ne suis pas la pour vous vendre que du rêve. Soyons réalistes et surtout logiques: En tant que touriste, il est important d’être informé lors de la préparation de son voyage et de savoir que venir en Argentine, ce n’est pas partir au pays de Candy.  En effet, sachez que la plupart des procédés bien connus des loubards sans scrupules en France sont utilisés de façon encore plus violentes et sauvages de l’autre cote de l’Atlantique: du vol à la tire aux filouteries bien perverses en passant par des tarifs au faciès, vous vous verrez certainement confrontés à l’une des situations listées dans la liste lors de votre séjour au pays du tango.

Pour ma part, en 10 ans d’argentinisation dans ce beau pays fougueux, j’ai uniquement (sic) été victime d’une seule usurpation de carte bleue lors de mes premiers mois sur le territoire… encore naïf et incrédule à l’époque, mais sachez que bon nombre de mes amis et famille, lors de leur visite, ont subi des vols de sac en pleine rue commerçante, des prix excessivement chers, des « visites » de chambre d’hôtel avec disparition d’argent et d’effets personnels. Bref, sans tomber dans la paranoïa, on ne vous le répétera jamais assez: Prenez vos précautions,  camouflez le mieux possible vos signes extérieurs de richesse touriste, fondez vous dans le décor.

Et tout se passera bien.





La phrase du jour

29 03 2014

« En France, l’esprit communautaire est très développé, mais on se sent seul. En Argentine, l’individu est très entouré mais chacun pense à sa gueule »…

Phrase chopée ce matin sur les ondes FM françaises…





Gagnez votre entrée au salon du livre

15 03 2014

SALON-DU-LIVRE  Bonne nouvelle les p’tits loups, j’ai des invitations à vous offrir pour le 34ème salon du Livre de Paris du 21 au 24 mars. C’est donc officiel: lire ce blogounet rend intelligent! L’explication est simple: l’Argentine étant à l’honneur cette année au Salon du Livre de Paris, l’Argentine sans détours  participe à cet événement culturel du printemps et vous offre des entrées gratuites! Non, non, ne m’applaudissez pas, vous le valez bien. Pour l’occasion, et petit joueur que je suis, je vous ai concocté un de mes petits jeux favoris. Encore faut-il que le jeu soit à la hauteur de l’événement, c’est à dire sympatoche, rigolo et pas trop brasse-neurones car lire rime avec plaisir, ne l’oublions pas.  Voici donc ce que je vous ai pondu hier: Je vous montre ci-dessous une série de 4 photos sans rapport apparent entres elles. Le jeu est un classique de l’invité mystère, ces 4 photos ont toutes un lien avec un auteur argentin contemporain. Réfléchissez, jouez, gagnez! A vous de me dire qui se cache derrière ces photos et tentez de m’expliquer pourquoi (histoire de se fendre la goule un peu!). ET comme je suis bon par nature, je vous lache d’emblée un premier indice pour bien commencer vos recherches: Il est né l’année de l’exposition universelle Spécialisée de Paris . Prenez votre temps, mais pas trop, vous avez jusqu’à lundi midi pour vous creuser les méninges gauchesques!

Reconnaitrez-vous notre auteur argentin mystère?

Reconnaitrez-vous notre auteur argentin mystère?

Les 5 premières personnes ayant découvert notre auteur argentin mystère recevront dans la semaine leur invitation! Enjoy et bon jeu à toutes et à tous. 😉





Du coté de chez moi..

3 12 2013

Dans la série « Petites histoires devant mon palier », je vous présente la toute dernière: Un Ouragannnnnnn gros comme ça a déboulé hier soir d’on ne sais où pour mettre la ville de la Plata en apesanteur l’espace de 10 secondes… Malheureusement, nous ne comptons plus les arbres couchés, les voitures cabossées et les feux tricolores hors service.

Clichés pris ce matin, mode gueule de bois…. Bon vent.

Ouragan Kinder surprise du 02 Decembre

Ouragan Kinder surprise du 02 Décembre.





La presidente argentine operée Mardi

7 10 2013

la-salud-de-cristina-1477913h430  Une mauvaise chute serait à l’origine de ce déchainement médiatique, ce qui se comprend à pratiquement une année des présidentielles: Christina s’est cognée la tête au mois d’aout, elle a eu un œdème en septembre et une gêne pour bouger son bras droit ces derniers jours. Bilan, un mois de repos conseillé, une hospitalisation planifiée et une opération mardi matin pour tenter de lui résorber l’œdème. Il n’y a donc pas que le dollar qui a des bleus. Âgée de 60ans, cette opération ne semble pas être risquée pour sa santé.  L’info est relevée par la plupart des médias mondiaux à leur rubriques internationales. Ici le référencement de RTL.fr





L’ Argentine obsédée par le Dollar

24 09 2013

peso   En Argentine, se procurer des dollars relève du parcours du combattant. Ce qui est difficile à comprendre pour nous, petits français. En effet, devant les régulières bouffées d’inflation et de dévaluation du pesos argentin, le dollar est devenu le saint Graal des Argentins, un étalon fiable  tout comme le deutschemark avant l’euro.

Seulement, en Argentine, une flopée de magouilles et autres trucs non-officiels sont apparus puisque les banques sont les seules autorisées à donner des dollars à ses ressortissants. Du style, toi, t’as une bonne bouille, tu peux en avoir, toi non…. Quid des critères d’attribution? Mystère et boule de gomme. Par lassitude et désenchantement face à ce mur bancaire, le « dollar parallèle », sous le manteau, est né , évidement bien au deçà des taux officiels de change. Autre combine: Le « dollar blue » qu’on se procure auprès des « arbolitos » (cqfd:vendeurs à la sauvette), mais aussi le « dollar tarjeta » pour les achats payés par carte à l’étranger, car ce mode de paiement permet d’être surtaxé par la banque de (seulement – sic!) 15% par rapport au taux officiel ( le dollar parallèle, dépassant allégrement  les 50% -double sic!)) ce qui revient concrètement à subventionner les dépenses à l’étranger des classes aisées à hauteur de 4 à 5 milliards de dollars par an…

Le petit dernier est le « dollar azafata » (« le dollar hôtesse de l’air »), un peu plus cher  (triple sic!): il faut bien rémunérer les employés de compagnies aériennes (et autres professionnels se rendant souvent à l’étranger) car ce sont eux qui vont vous retirer de l’argent à l’extérieur du pays,  genre une « mule » du billet vert.

La prolifération de tous ces taux chaotiques  (« dollar ladrillo » pour les opérations immobilières, « dollar gris » etc. etc.) permet aussi de « bicicletear » (faire tourner) l’argent en jouant sur les marges différentielles et les petits gains réalisés (c’est le principe de fonctionnement des bureaux de change officiels et des « arbolitos », l’argent vaut de l’argent, ce qui permet de faire avancer la bicyclette: le dollar)

Mais que fait le gouvernement? Me direz-vous. Nada ma bonne dame. Il laisse faire, car ce système profite bien allégrement à ses propres dirigeants! Ces  bicyclettes financières sont un trésor pour qui sait bien le manier….

Voici le site de tous les taux ubuesques disponibles sur http://dolarblue.net/, un vrai bazar: dollar bleu, parallèle, tarjeta, azafata et vert, et les debuts de l’Euro dans cette spirale sans fond… c’est tout un arc-en-ciel !

 (Source: Mediapart.fr)





La Phrase du jour

8 08 2013

« Les argentins sont un peu spéciaux avec les horaires, ils t’appellent sans problème à 21 heures ou 22 heures mais à 9 heures du matin ça semble être un crime de lèse-majesté. Toute une éducation à refaire! »

(lu sur facebook, ce matin)                 Enjoy  😉





Deux cent mille six-cents visites!!!!

1 08 2013

200 000 merci!200.408 visites. J’ai beau y regarder par deux fois, j’y crois toujours pas: ce chiffre impressionnant sobrement affiché sur la droite du blogounet  est à l’origine de cette soudaine bouffée effervescente. Et là, pensif devant mon ordi, je me dis : »Wouaaahhh Clém, tu as vraiment su tenir ton blog sur la longueur, tu es un warrior du terrain argentin, un Denis Brogniard de la Pampa, un Gilles Bouleau des infos patagoniennes, un…Bon…ok, j’arrête là. N’empêche, n’empêche, cette petite fierté à deux jours de mon anniv’ arrive à point nommé! Champony pour tout le monde (ou fernet?) Mais n’oublions pas le principal, ne nous égarons pas dans de folles turpitudes égocentrées: Un grand merci à vous, chers lecteurs. Oui, à vous qui m’avez suivi, qui me suivent et qui, par votre curiosité sur la vie quotidienne en Argentine, avec ses hauts et ses bas, ont fait de ce blog un blog un blog quantitatif et qualitatif! Je vous dois deux cent mille merci.





Catastrophe à La Plata: l’indignation

5 04 2013

P1020808  02 avril 2013: 50 morts par noyade, des milliers de personnes évacuées à La Plata, Tolosa et Ringuelet. Absence totale de secours (je parle du strict minimum: pompiers , armée, cellules de crise), et cerise sur le gâteau: pas d’électricité, pas d’eau depuis 3 jours. L’eau potable commence à manquer, les bactéries et les maladies commencent à arriver et alourdirons certainement le bilan humain si les AUTORITÉS ne daignent pas à instaurer un véritable plan d’action au lieu de se crêper le chignon par média interposés.  Dans ce malheur, la solidarité et la générosité entre voisins opère fébrilement et semble fonctionner, faute de mieux. Quand l’indignation dépasse la fatalité.





Pâques et les fériés en Argentine

26 03 2013
Les fériés argentins

Les fériés argentins

Voilà pourquoi j’aime l’Argentine: ses innombrables jours fériés, parfois « flottants ». Les fêtes de Pâques sont un bon exemple de cette différence avec la France. Ce férié commence en Argentine le jeudi et finit le dimanche, soit déjà 4 jours de repos dans notre besace. Mais cette année, il faut y rajouter le Lundi car le 2 avril correspond au jour des Malouines. Donc, on récapitule: Je suis en vacances Mercredi soir et je bulle Jeudi, Vendredi, Samedi, Dimanche , Lundi et Mardi….., Devant cet éphéméride aussi généreux, je me suis vite mis à chercher combien de temps faudra t-il attendre avant de buller encore une fois: Voici ci dessous la liste complète des fériés argentins (attention, ça pique les yeux!):

1°janvier: Jour de l’an; Mars ou Avril: Jeudi, vendredi, samedi et dimanche de pâques; 1°mai: fête du travail; 25 mai: fiesta de la patria, (révolution de mai 1810); 20 juin: dia de la bandera, mort de Manuel Belgrano qui le premier hissa le drapeau argentin; 09 juillet: Fête nationale, (indépendance du pays en 1816); 17 août: Dia de San Martin, le « père de la patrie », le général José de San Martin (1850); 12 octobre: dia de la raza, fête de l’hispanité, (découverte du nouveau monde); 08 décembre: fête de l’immaculée conception; 25 décembre: Noël ( Férié automatiquement décalé au lundi le plus proche).

Et tenez vous bien, tous les prétextes sont bons pour inventer des réunions de 15 à 60 personnes jusqu’à pas d’heure ( qui ne donnent pas pour autant de jours fériés) et les argentins y tiennent beaucoup. On notera par exemple la fête des pères ( 3° dimanche de juin), des mères (3° dimanche d’octobre), des grand mères, des enfants, des amis ( dia del amigo: 20 juillet) à laquelle les argentins attachent une grande importance. Un petit regret: le 1er avril n’existe pas, les blagues c’est donc pour le 28 décembre, au jour des innocents; le 21 septembre, on fête le printemps ( et oui, on a la tête en bas!), les étudiants et on offre des fleurs aux femmes. En fevrier-mars, c’est carnaval. Surtout dans le Nord Ouest, ou la fête dure plus d’une semaine et est singulièrement décorée et animée. (Le plus connu: celui de Gualeguaychu). Il y a aussi la fiesta de la vendimia à Mendoza, avec l’élection de miss grappe de raisin inclue! Les anniversaires donnent également lieu à de grandes réceptions surtout celui des 15 ans des jeunes filles, pour fêter le passage à l’adolescence. Enfin; si vous avez l’opportunité de vous promener dans le micro-centro de Buenos Aires le 31 décembre après-midi, vous serez noyé sous une pluie de feuilles car tous les employés de bureau de la ville jettent leurs papiers de brouillon, archives et tout le reste par les fenêtres pour marquer la fin de l’année!

Bon, sur ce, je vais buller un peu tiens.

Joyeuses pâques!





Le sexe de l’Argentine

22 03 2013

ErotismeIl me faut utiliser le mot « sexe » sur ce blog si élégant pour faire, d’une part, gonfler mon placement statistique sur les moteurs de recherche (sic!), mais aussi pour vous informer d’un reportage très intéressant d’une petite heure réalisé il y a peu par TV5 Canada sur les pratiques sexuelles en  Argentine: Les argentins et le sexe, kézako? Des carcans sociaux, des paradigmes, des habitudes, des constats et des rumeurs, vous saurez tout! Toute une mine d’informations pour pré-pubères que nous sommes, allant des approches, des tactiques de séduction en passant par les télos et les lieux olé olé, ce reportage est un véritable strip-tease Porteño. Il y a bien sûr quelques images et mots « crûs » mais il n’en demeure pas moins un des rares documentaires abordant les pratiques sexuelles dans le pays sur un ton juste, ni graveleux, ni racoleur tout en tenant compte de la société, des médias, de l’économie, et vise juste! Un bon documentaire ( Bien que fort déconseillé à un public non averti).

Voici le lien:

Les pratiques sexuelles des argentins





Habemus Papam

14 03 2013
13 Mars 2013, La curie choisit, à la surprise générale, le Cardinal de Buenos Aires, Jorge Mario Bergolio, Jésuite conservateur pour représenter son Église. Il portera le nom de Francisco, en hommage à Saint François d’Assise, l’ami de pauvres.

13 Mars 2013, La curie choisit, à la surprise générale, le Cardinal de Buenos Aires, Jorge Mario Bergolio, Jésuite conservateur pour représenter son Église. Il portera le nom de Francisco, en hommage à Saint François d’Assise, l’ami de pauvres.





Ici, là bas et vice-versa.

7 03 2013
La complexité de l'expatriation

La complexité de l’expatriation

Il y a des jours comme ça, un peu plus gris que d’autres.Des jours ou l’on n’a envie de rien  sauf de sauter dans le premier avion pour un petit aller/retour en Touraine. Et il faut assumer. Résider ailleurs, c’est comme avoir deux maitresses, dont l’une deviendrait épisodiquement plus fougueuse que l’autre, nous fait parfois vibrer davantage. L’adultère géographique est grisant, il pimente le quotidien et finalement, c’est ça qui est bon. Oui mais il y a des moments, comme aujourd’hui, où on voudrait bien faire juste un petit « rewind » comme sur les walkman et revenir au début de la chanson. Là, tout de suite, maintenant,  je sauterais bien dans un avion juste pour respirer l’odeur de la soupe maternelle qui m’a fait grandir, l’odeur des chênes de la foret de Chinon. Juste pour retrouver les miens, autour de la table familiale, un verre de vin devant moi. Juste ça.

Allez Clément, desserre un peu la gorge et respire bien fort. La rentrée de Mars  n’est qu’un mauvais moment à passer. Pour tous les expatriés du monde, rappelons-nous surtout ceci: ce fut notre choix et personne ne nous a forcé. C’est le prix à payer pour avoir quitté la Mère-Patrie, notre mère tout-court, une sorte de taxe d’habitation un peu plus salée, notre TVA : Taxe pour Vivre Ailleurs, notre impôt sur l’Aventure.





Le chiffre du Jour

4 03 2013
ou un soir ordinaire de consommateur argentin

27 minutes

C’est mon nouveau record de temps passé à poireauter dans une file d’attente. Et c’était chez Coto, l’enseigne de petit supermarché de proximité. J’enrage, je bous, je suis cramoisi. Que se soit à la banque, au caisse du supermarché, dans une administration ou encore à l’arrêt de bus, faire la queue est un sport national. Et il faut être fin stratège pour tenir son agenda ici. En règle générale, j’affiche une moyenne de 14 minutes de queue, tous secteurs confondus mais aujourd’hui…pffff….. 27 minutes… A pestiférer contre la fatalité car aller dans un autre supermarché (à 3 kilomètres)  n’aurait pas été mieux. Il y a trop de consommateur pour trop peu d’offre….Agenda « flexible » et désorganisation hautement conseillée. j’enrage….





L’Argentine, la Pub et Désireless

12 12 2012

Ce sont mes élèves de Français qui vont être contents. Les petits enfants de Désireless peut-être un peu moins…

(En ce moment sur les télés argentines)





Rugby France – Argentine

11 11 2012

Mon dieu! C’est  samedi le match. ça va être un grand moment. Et cerise sur le gâteau, je peux le voir en direct sur TV5 monde! 😉  Les Français ont mis la pâtée aux Australiens, les Argentins se sont battus comme des lions face au Pays de Galles, le match s’avère prometteur et décisif pour la suite… Pour la petite histoire, sachez que les rugbymen argentins n’ont pas (encore) de fédération, le rubgy argentin est toujours « amateur », entendez par là que les  »Pumas »( leur nom ) que vous verrez jouer sont médecins, avocats, livreurs d’empanadas dans le civil en Argentine… Je pense que l’Argentine va mettre au moins 3 essais transformés.   On lance les paris?





INDEC, un mensonge à 13 pesos

8 11 2012

Il faut que j’appelle l’INDEC (l’équivalent de l’INSEE pour le calcul de l’inflation) pour qu’ils m’expliquent comment, selon leurs dernières stats, peut-on « vivre » avec 13 pesos par jour en Argentine?

L’Indec, en publiant ces chiffres ubuesques, grotesque et aux méthodes douteuses, n’en est pas à son premier coup de Trafalgar. En 10 ans, cet organisme officiel s’est vu remettre plusieurs fois à sa place par le FMI, mais là, c’est la goute d’eau qui fait déborder le porte-monnaie. Pendant ce temps, les argentins paient leur boucher avec des liasses de billets de 100 pesos (taux de change à 6,2 pour un €) tant l’hyperinflation est courante, genre brouette allemande des années vingt mais sans planche à billet. On perd de l’argent rien qu’en respirant!

Et cela ne s’arrête pas là. Grands amis devant l’éternité (sic!), les économistes anglais* on carrément préféré avoir recours à un organisme privé américain pour calculer le véritable taux d’inflation en Argentine! Là où le guide Michelin envoie des clients mystères dans les restos, des économistes encagoulés sont mandatés en Argentine!  C’est un vrai James Bond ce truc!

Devant toutes supputation affabulatrice, reprenons notre classique panier de la ménagère:

2010                                                                            2012

  • Cinéma : de 20 à 25 pesos                                          de 35 à 45 pesos
  • Café noir au bar: 2 à 5 pesos                                     de 10 à 15 pesos
  • Timbre pour la France: 6 pesos                              9 pesos (et prévoir un mois)
  • Restaurant : petit gastro 60 pesos                          petit gastro 120 pesos
  • Bière au bar : 10 à 15 pesos le litre.                         12 à 18 pesos le litre
  • Salaire minimum à Buenos Aires: 2500 pesos     3500 pesos (subjectif)
  • Course en taxi : 4 pesos environ/kilomètre.          6,25 pesos/ kilomètre
  • Ticket de bus : 1,10 pesos                                           2 pesos
  • Ticket de métro : 0,75 pesos                                      2,50 pesos
  • Ticket de train: 0,80 en première zone.                  1, 50 pesos
  • Coiffeur sans chichi: 30 à 40 pesos.                        50 pesos
  • Caddie mensuel ( une personne) : 600 pesos.      2000 pesos
  • Plein d ‘essence (le litre): environ 4 pesos.            environ 7 pesos
  • Consultation médecin: 80 pesos.                             100 pesos
  • Un bon petit vin: 25 a 30 pesos                                50 à 60 pesos
  • Hotel en walk up : de 100 à 200 pesos                   300 pesos mini

. En effet, alors que le taux d’inflation de l’Argentine est estimé par l’Indec à 10%, les organismes privés s’accordent à dire qu’il s’élève à près de 25%.  A vos calculettes!…Non mais: 13 pesos par jour, je crois rêver…

* Journal britannique The Economist, dans un article intitulé Don’t lie to me Argentina,





Une addition, deux mondes.

18 10 2012

..ou ce que les Argentins n’aiment pas chez le Franchute!
En apparence, Français et Argentins vivent dans le même monde. Pour avoir la réputation d’être la ville la plus « Européenne » d’Amérique latine, le centre-ville historique de Buenos Aires prend plus souvent des allures Haussmanniennes que pré-hispaniques . Mais les apparences sont trompeuses. A bien y regarder, ces deux mondes sont culturellement assez différents. Et tant mieux. Un exemple de la vie quotidienne: le pourboire.

« Los Franchutes son unas ratas ! »*
« Les Français sont tous des radins ! » m’a répondu un jour  un serveur lors de cette enquête socioculturelle (qui comportera plusieurs volets). Et le constat est unanime. Guides, taxis, serveurs vous le confirmerons. Le pourboire est difficile à traduire au pays du gaucho. Pourquoi un jugement si radical ? Tout simplement parce que nous sommes habitués au système du « tout compris » pratiqué au pays du Coq Gaulois, et par conséquent, certains n’ont pas le réflexe « propina », qui conventionnellement devrait se calculer entre 5 et 10% de la somme. Pourtant en Argentine, la propina  se donne pour tout, dès lors qu’un service est rendu. Surtout pour les restaurants où l’on vous comptera en plus sur votre ticket le prix de « l’usure des couverts » . Et croyez-moi, votre fourchette vaut de l’or (entre 15 et 20 pesos les couverts soit 4€) « Oui mais c’est déjà dans le montant tout ça ! » beuglerez-vous, irrités d’être soudoyé de tous les cotés de l’assiette. Oui c’est vrai, c’est énervant mais ici c’est comme ça !
Il faut savoir que dans certains restaurants, les serveurs ne touchent comme salaire que les pourboires laissés par les clients. Il m’est déjà arrivé de voir un étudiant argentin, employé à mi-temps dans un resto, revenir vers des touristes peu informés sur le point de quitter leur table et leur demander très gentiment si quelque chose leur a déplu pendant le service ou dans leur assiette… Avec les français, les scènes les plus cocasses se vivent à ‘addition. En effet, il y a bel et bien un fossé culturel : certains clients « oublient » que le service n’est pas compris ; d’autres sont mortifiés à l’idée de ne pas laisser assez, d’autres sortent directement la calculette. Et de l’autre coté de la table un serveur outré qui déduit que sa prestation est jugée catastrophique, ou que les français sont de sales radins… On n’est pas sortis de l’auberge.

*Les français sont des gros radins.

Et si je vous faisait payer la lecture de cet article, hein? 😉





Même pas peur!

16 09 2012

 « Bonjour madame la vendeuse!  Mais…. c ‘est quoi ce truc là sur le comptoir? »

« Ça, c’est de la viscache! » me lance-t-elle, interloquée par mon ignorance. « C’est très bon. Vous en voulez un   pot? »

« Euh…. bah……. je …… C’est quoi cette bête? Comment vous dites? »

– « Allez allez!  » rétorque-t-elle en le mettant dans un sac, « voilà, tenez. vous allez vous régaler. »

« Bon…bah….merci. je vous dois combien? »

« 38 pesos. » (sic!)

Et voici ce que me dit Wiki.

Finalement, c’était bon 😉





Témoignage

12 09 2012
Paloma, future maman, 2 ans et demi. La Plata

Paloma, future maman, 2 ans et demi. La Plata

Bonjour, je m’appelle Paloma. Je stresse un peu car vais bientôt être maman de deux petits bouts!! Clément, qui a accepté illico d’être le parrain,  veut les appeler « Pluma » et « Beco ». Je ne suis pas trop d’accord mais bon, vu qu’il m’offre l’hospitalité dans sa jardinière, sur son grand balcon avec une chouette vue sur sa télé, je ne peux pas trop refuser. Le printemps n’est pas encore bien installé. Comprenez-moi: c’est délicat. En plus, il est tout émoustillé d’attendre les naissances. Si vous le voyiez! Un vrai môme! Par contre, je lui ai interdit de tripoter les œufs. Il y a des limites à ne pas franchir.  Selon ses explications, je devrais être maman vers le 4 Octobre. J’espère que tout se passera bien. Avoir Clément a mes cotés me rassure énormément.
Je suis sûr qu’il ferait un bon papa. Il m’a d’ailleurs promis de m’aider pour la nourriture et pour leur apprendre à voler.

Merci Clément. Tu es un vrai père pour moi.





La règle du Klaxon

21 08 2012

   J’étais tout bonnement en train de siroter ma petite mousse “Quilmes” du samedi à la terrasse du café Chez Benoît sur la fameuse Plaza Paso (pour Les Platenses, qui connaissent bien cette place mais aussi pour ceux qui aiment savoir les détails croustillants et sans importance de ma petite vie) lorsque je me mis à réfléchir sur l’incontrôlable envie des Argentins à klaxonner n’importe où, pour n’importe quoi. Et, en y regardant de plus prés…car il faisait beau et j’adore faire le badaud aux terrasses des cafés…J’ai pu établir ma petite règle à moi sur ce sport argentin qu’est « tocar la bocina »:

1°: l’Argentin use de son avertisseur sonore lorsqu’il estime que le traffic est trop lent à son goût. Les voitures de devant et derrière klaxonnant aussi, y a pas de raison après tout. Une loi du plus long « tut-tut » dont l’efficacité reste à prouver.

2°: l’Argentin use de son avertisseur sonore pour exprimer maladroitement une joie ou une satisfaction impromptue. Un but marqué par l’équipe de foot de son village, l’invitation à un asado surprise, un feu rouge grillé sur le fil par exemple.

3°: l’Argentin use de son avertisseur sonore ( et ne pas faire ici l’amalgame avec le n°2) pour exprimer son désir, mais à un lieu spécifiquement stratégique: à l’arrêt, au feu, devant le passage piéton. Entendez par là qu’il ne le ferait pas à un autre endroit. Il klaxonne énergiquement la gente féminine qui passe devant son pare choc et, par conséquent, son klaxon, qu’il s’empresse de presser énergiquement en l’agrémentant souvent d’une gestuelle et d’un langage, codifié dirons nous, par la fenêtre de sa voiture.

Voilà, c’était ma minute de réflexion pertinente et contemplative. Je m’épate, je m’épate. « Mozo, otra Quilmes por favor »!!  😉

 





RTL en Argentine!

16 08 2012

C’était hier, c’était RTL, c’était l’émission « autour du monde ».Allez, on se met à sa fenêtre, on fixe l’horizon et on monte le son.

Cliquez ici

Bon voyage!





Ah bon?

8 06 2012

Scène surréaliste  numéro 1:

A la « verdureria », un français et un argentin:

–« Ohhh, Regarde ce légume, il est carré, c’est fou! »

–« il est pas trop cher, on pourrait en prendre »

–« il a un gout de quoi? »

–« De pèche… »

–« Ah bon? c’est un fruit! Je croyais que c’était une tomate! »

caqui Je vous présente le CAQUI, en forme de tomate carrée, qui a le gout de pèche.

Scène surréaliste numéro 2:

–« Ohhh, Regarde ces petites tomates cherry, elle sont oranges, c’est fou! »

–« elles sont pas trop cher, on pourrait en prendre »

–« Ca a le goût de quoi? »

–« De citron »

–« Ah bon? c’est des fruits! Je croyais que c’était des petites tomates! »

Je vous présente le QUINOTO , en forme de petites tomates, mais au gout de citron.

On est pas sortis de l’auberge….

Finalement, on a acheté des tomates.





Gla-Gla la Pampa!

6 06 2012

Saisie d’écran de la station météo de mon ordinateur ce matin, à 8: 37…

 

 

 

 

 

 

 

Bon, bah, la virée en scooter, ce sera pour plus tard…





La couleur du feu.

30 05 2012

J’ai besoin de votre avis car j’ai un doute. Hier, Luis et moi sommes allés  en ville en voiture  et nous nous sommes arrêtés sur un petit detail, la couleur du feu central des feux tricolores, ce qui nous a valu un gentil petit désaccord puisqu’il semble que nous ne distinguons pas la même couleur pour le feu « du milieu »!! Amis français vivants à Buenos Aires, faites ce test tout simple auprès de vos amis argentins: Demandez leurs de quelle couleur est le feu central, et dites moi la réponse ici car c’est surprenant. Orange versus Amarillo, Je me suis tout de même fait traiter de daltonien!

Que nous dit le code rousseau à propos des couleurs?  Quelles couleurs voyez vous?





Argentine 2001, Grèce 2012: même combat.

17 05 2012

Souvenez-vous, en 2001, l’Argentine est endettée, et dévalue sa monnaie après un terrible Corralito pour éviter la fuite des capitaux en2012 La Grece et la Crise dollars. Les petits épargnant perdaient alors tous leurs dollars, convertis en peso avec l’interdiction de retirer leur argent. Une inflation énorme, une monnaie dévaluée, un pouvoir d’achat réduit en miette. Ça ne vous fait pas penser à la Grèce?  Hier dans un article de  libé l’ancien ministre de l’Économie argentin comparait  la situation argentine avec celle de la Grèce. Selon lui, « au plan économique, tout est semblable », à savoir (1) un manque de compétitivité dû à un taux de change fixe, (2) un pays en récession depuis 4 ans et (3) un déficit public énorme et une dette insoutenable.

Malgré tous les plans d’austérité entre 1998 et 2001, recommandés par le FMI (gel des salaires, hausses des taxes, coupes budgétaires…), l’Argentine a décidé fin 2001 de dire merde à tout le monde, de « sortir de la crise en dehors des chemins tracés par le FMI », de se mettre en faillite et de se couper de tout financement international. Bien sur, ce fut dur en 2002 et 2003, mais le pays  affiche depuis un taux de croissance impressionnant, en moyenne de 7,5% par an depuis 2004. Des chiffres qui font des envieux…

En Grèce, les plans d’austérités depuis 2010, dictés par le diabolique trinôme UE, FMI, BCE semblent enliser le pays : un déficit abyssal en 2011, une dette à 45 chiffres, une récession record de 6,8% sur un an! On commence à envisager une sortie de l’Euro, dévaluer sa monnaie et tenter de relancer le pays  en se passant de financements extérieurs pendant quelques années… Tiens donc. Bien sûr les pays voisins seront affaiblis à court terme par la contagion, pourrait entrainer le Portugal et l’Espagne dans la même chute et la même option de sortie. Certains parlent déjà « d’éclatement de la zone Euro », Mais pour les grecs, et sans penser aux autres, une sortie de la zone permettrait, tout comme l’a fait l’Argentine, de relancer la compétitivité du pays. c’est un bis-repetita…

Mais voilà: La Grèce n’est pas l’Argentine. Argentine avait jugulé ses prix des matières premières agricole, comme la viande bovine, le soja à l’international. (l’agriculture représente environ 50% des exportations argentines). Ce qui a fait que l’Argentine n’avait pas un besoin vital de financement sur les marchés étrangers, ce qui est loin d’être le cas de la Grèce, sous perfusion économique. Nous verrons bien dans les prochains jours si quelqu’un trouve la solution à ce gros bazar sous fond de FMI et de gros sous sous: sortie or not sortie?…Christine Lagarde, je te souhaite bien du courage et les paris sont ouverts.





La folie des Mots

16 05 2012

Si vous êtes gaga des expressions loufoques, des connotations fol dingues de l’espagnol d’Argentine, je vous propose de poursuivre notre liste colorée et introuvable dans aucun dictionnaire digne de ce nom, dont le tome numéro un « Le Spécial Gros-Mot » se trouve par ici. En effet, je suis sans cesse éberlué devant les retouches assez olé-olé de la langue de Borges. Constatez par vous-même:

  • Un Hazmereir : traduction littérale: un « fais-moi rire ». Ce mot désigne une personne dont la posture ou une imperfection prête à rire.Notre équivalent serait le gentil bouc-émissaire.
  • Un Correveidile: traduction littérale: un « courre-voit-et-dit-lui ». Ce substantif parle de lui-même! Il renvoie à une personne incapable de retenir un secret, une madame pipi, une langue de vipère, une chercheuse de potins.
  • Un Metomentodo:traduction littérale: un « je-me-met-dans-tout« . On dit Aussi Metiche, et désigne une personne qui se mêle de tout sauf de ses affaires, une personne plus qu’envahissante… chiante quoi!
  • Un Pordiosero: traduction littérale: un « pour l’amour de Dieu-sier ». Se réfère aux personnes faisant l’aumône, dans la rue, débitant des « s’il vous plait » à tout bout de champs. L’équivalent serait ici un piailleur, et par extension un pique-assiette.
  • Un Sabelotodo:traduction littérale: un « Sait-tout ». Vous vous souvenez de Maitre Capello dans les jeux de 20 heures? eh ben, c’est lui! Une personne incollable, un Monsieur « je sais tout » en somme.

Bien sûr cette liste est loin d’être exhaustive, mais elle a le mérite d’avoir été commencée. Bien entendu, vos contributions et remarques seront les bienvenues afin d’enrichir la liste! A vos méninges!





La perle.

12 05 2012

l'Argentine ne comprend pas pourquoi les investisseurs étrangers evitent leur pays. Oui, il y a encore du chemin a faire!

J’adore la derision et le cynisme de l’humour porteno. 😉